4 cas où vous feriez mieux d'être locataire plutôt que propriétaire

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 23/03/2022 à 15:49
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Pourquoi verser chaque mois de l’argent dans un loyer quand ces sommes pourraient vous permettre d'être propriétaire ? Eh bien comme vous allez le voir, ce n’est pas aussi simple que cela ! Il y a même 4 cas où vous feriez mieux d’être locataire plutôt que propriétaire.

La région parisienne, un casse-tête pour être propriétaire

Vous avez certainement déjà eu affaire à une personne vous expliquant que payer un loyer c’est jeter de l’argent par les fenêtres. Peut-être que vous-même en êtes convaincu ; il faut dire que c’est souvent vrai. En province et dans les zones rurales, les mensualités d’un crédit immobilier sont souvent comparables aux sommes déboursées pour un loyer. Dans ce cas, la meilleure chose à faire est donc d’investir dans la pierre.

En région parisienne, c’est une autre histoire. En effet, alors même que les loyers (pourtant encadrés et/ou plafonnés) atteignent des sommets, ils ne sont en rien comparables aux versements mensuels qu’il faudrait effectuer pour devenir propriétaire. 

Par exemple, si vous louez un appartement de 45 m2 en petite couronne pour 1 000 €, les mensualités à payer pour vous offrir ce logement avec un prêt immobilier de 20 ans seront plus proches de 1 500 €. Même avec une capacité d’emprunt adaptée, cela représente un changement budgétaire non négligeable.

Suite à la crise sanitaire, cette situation est d’actualité dans de plus en plus de villes et, pour conserver votre niveau de vie, vous avez tout intérêt à être locataire plutôt que propriétaire.

Un investissement sûr mais très cher

Même en laissant de côté le coût de l’immobilier dont la flambée semble sans fin, acheter un logement représente un investissement encore plus important qu’il n’y paraît. En plus des mensualités de remboursement du crédit, il ne faut pas oublier les frais liés à l’assurance emprunteur et ceux dédiés au notaire. Mais cela ne s'arrête pas là !

Après la signature, le propriétaire devra également faire face à de nouvelles dépenses indissociables de sa nouvelle acquisition. De la taxe foncière aux éventuels travaux en passant par les charges de copropriété : c’est tout un budget parallèle qu’il faut prévoir.

Un locataire pourra envisager ses dépenses plus sereinement. Une fois le loyer, la taxe d’habitation et son assurance habitation réglés, plus rien n’est attendu de lui. Il peut donc se constituer une épargne et même la consacrer à l’achat d’un bien qu’il louera. Cela lui permettra de prendre en charge tout ou partie de ses mensualités tout en déduisant certaines dépenses incombant aux propriétaires de ses revenus fonciers.

Être locataire pour préparer le futur

Lorsque l’on pense investissement immobilier, on pense à la constitution d’un patrimoine transmissible. Cependant, la maison de vos rêves peut être un véritable paradis pour votre vie d’actif et devenir un gouffre financier à la retraite. Nous l’avons vu, être locataire ne vous empêche pas d'investir dans le locatif. Une fois à la retraite, vous pourrez tout à fait vivre dans ce logement.

Toutefois, pensez-y à deux fois ! Avec l’arrêt de votre vie active, vos revenus vont baisser : réussirez-vous à supporter le coût des charges de copropriété et autres travaux ? Alors que le remboursement de votre prêt aura pris fin, il peut être plus judicieux de laisser ce bien en location. Les revenus supplémentaires générés pourront être affectés à son entretien et au financement d'une partie du loyer que vous paierez pour vous loger.  

Louer pour rester mobile

Se créer un patrimoine est une affaire de longue haleine alors autant commencer le plus tôt possible. Pourtant, investir dans la pierre dès qu’on obtient son premier job n’est pas forcément une bonne idée. Tant d’un point de vue personnel que professionnel, rien ne vous dit que votre logement sera toujours adapté à votre situation dans les 5 ans à venir. Si vous êtes obligé de revendre votre logement pour une mutation ou l’arrivée d’un heureux événement peu de temps après votre achat, vous risquez de perdre de l’argent.

Outre les frais de notaire qui s’envoleront, le coût de vos intérêts pourrait dépasser le montant d’une éventuelle plus-value. Sans compter que les démarches bien plus longues que l’envoi d’un préavis un ou trois mois avant votre date de départ pourraient freiner vos envies.

Si vous n’avez pas de visibilité au-delà de 5 ans, il est plus avantageux d’être locataire que propriétaire. Vous serez plus mobile et pourrez également accroître votre capacité d'emprunt. Dans une carrière, 5 ans peuvent véritablement changer la donne. Donnez-vous le temps d’évoluer et de voir votre salaire augmenter pour investir dans un bien qui vous correspondra pour une dizaine d’années.

Bon à savoir 

Selon une enquête IFOP réalisée pour CAFPI, une société de courtage en prêt immobilier, en mars 2021, 44 % des Français avaient l’intention de concrétiser un projet d’achat immobilier dans les 5 années à venir. Parmi les personnes interrogées, 34 % souhaitaient acquérir une résidence principale, 14 % voulaient un bien immobilier locatif et 9 % pensaient investir dans une résidence secondaire.

Être propriétaire de sa résidence principale est pour beaucoup un objectif. Pourtant, ce n’est pas forcément une bonne idée. Maintenant que vous connaissez les 4 cas où il est préférable d’être locataire plutôt que propriétaire, vous pourrez envisager vos investissements autrement. 

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