Perte d’autonomie : nos conseils pour aménager votre intérieur

Par Florian Billaud | Mis à jour le 29/10/2020 à 19:40
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Un accident, un choc psychologique ou encore une maladie (Parkinson, Alzheimer, polyarthrite...) sont autant de facteurs pouvant limiter l’autonomie d’un individu. Chacun peut être concerné, quel que soit l’âge. Et en pareil cas, l’adaptation du logement s’avère cruciale afin que la personne concernée puisse continuer à effectuer seule les gestes du quotidien, et ce, en toute sécurité. Quels sont les aménagements à prévoir ? Faisons le point.

Aménagement tous azimuts : les espaces à repenser

Une perte d’autonomie implique un réaménagement plus ou moins important selon le degré de handicap de la personne et la configuration de la maison ou de l’appartement. Voyons dans le détail les changements impératifs et potentiels à apporter dans chaque espace.

La salle de bains et les toilettes

Le risque de chute est particulièrement important dans ces pièces du fait de la présence d’eau. On prévoira donc impérativement des tapis antidérapants. Il faudra également songer à l’accessibilité en mettant en place des barres d’appui.

Les personnes à mobilité réduite nécessiteront, en sus, une douche à l’italienne ou à receveur ultraplat, accessoirisée d’un siège mural rabattable. La hauteur du lavabo et des sanitaires devra, elle aussi, être adaptée. Quant à l’espace de giration, il devra être au minimum de 150 cm pour permettre une circulation fluide.

La cuisine

Comme pour les pièces précédentes, la cuisine doit être pensée de façon à faciliter la circulation. Il est aussi possible que la hauteur des meubles doive être revue afin de rendre plus aisé l’accès au plan de travail, au four ou encore aux plaques de cuisson.

À noter : Quelle que soit la pièce, observez les dimensions et la hauteur des meubles. Leur encombrement doit être limité, et chaque élément qu’il contient doit être facilement accessible. Parfois, des meubles à hauteur variable s’avèrent nécessaires.

La chambre et le séjour

Dans l’espace nuit, le salon et la salle à manger, priorité là encore à une circulation homogène. La chambre à coucher sera idéalement située proche de la salle de bains, en vue de limiter les déplacements.

Travaux conséquents : quelles aides possibles ?

Comme nous l’avons vu, le recours à des travaux importants est parfois inévitable. Outre la mise en place d’une nouvelle douche ou encore de sanitaires et meubles à hauteur variable, il peut être question d’abattement de murs pour favoriser une bonne circulation entre les pièces, d’installation de volets roulants automatisés, de monte-escalier, ou encore de modification d’éclairage afin d’ôter les zones d’ombre. Et tout ceci a malheureusement un prix !

Mais sachez que pour financer votre aménagement, vous pouvez bénéficier d’aides :

  • Crédit d’impôt : il vise certains équipements sanitaires, de sécurité et d’accessibilité, et son montant est égal à 25 % des dépenses engagées.
  • Prestation de compensation du handicap (PCH) : elle est octroyée aux personnes de moins de 60 ans, mais aussi à celles de moins de 75 ans justifiant d’un handicap avant 60 ans, ainsi qu’à celles de plus de 60 ans exerçant une activité professionnelle. Non soumise à condition de ressources, le taux de prise en charge diffère néanmoins selon ces dernières : 100 % si elles sont inférieures ou égales à 26 845,70 € par an, 80 % si elles dépassent ce montant.
  • Allocation personnalisée à l’autonomie (APA) : elle est attribuée aux personnes de plus de 60 ans relevant des GIR 1 à 4 (degrés de dépendance les plus importants). Bon à savoir : non cumulable avec certaines aidesL’APA ne peut pas être cumulée avec certains revenus d’aide aux personnes en perte d’autonomie. C’est notamment le cas de la PCH.
  • Aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) : dispensées sous condition de ressources et réservées à l’aménagement d’habitations de plus de 15 ans, elles atteignent 55 à 70 % du montant hors taxes des travaux et sont plafonnées à 5 600 € tous les 5 ans.

Chaque année, ce ne sont pas loin de 200 000 Français qui décèdent suite à un accident de la vie courante, les personnes âgées en première ligne. Que vous soyez vous-même en situation de handicap ou que cela concerne l’un de vos proches, un aménagement adapté constitue une priorité.

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