Médecine douce : comment se faire rembourser ?

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 05/11/2021 à 12:43
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Vous avez des problèmes de santé et souhaitez tester les médecines douces, en complément ou en remplacement de la médecine traditionnelle ? Cela peut vous être très bénéfique ! Seulement, la question du remboursement se pose. En effet, ces séances ont un coût non négligeable et elles ne sont pas forcément prises en charge par l’Assurance Maladie. Le point sur le sujet.

Qu’est-ce que la médecine douce ?

La médecine douce, encore appelée médecine alternative, médecine non conventionnelle (MNC) ou médecine parallèle, est une forme de médecine qui permet de se soigner naturellement. Destinée à soulager les douleurs physiques et/ou les troubles psychiques (stress, angoisse, addiction…), cette alternative privilégie l’usage de massages et de traitements à base de plantes aux médicaments. Elle regroupe tout un ensemble de pratiques, telles que :
- L’acupuncture 
- L’hypnose 
- L’homéopathie 
- L’ostéopathie 
- L’oligothérapie 
- La naturopathie 
- La phytothérapie 
- L’auriculothérapie 
- La biorésonance 
- L’aromathérapie 
- Le qi gong 
- Le tai-chi 
- La sophrologie 
- La réflexologie 
- Le shiatsu 
- Le reiki 
- Le yoga prénatal 
- La chiropractie 
- La kinésiologie
- Les cures thermales, basées sur des techniques de soin naturelles (hydrothérapie, massages, inhalations…), entrent également dans le champ des médecines douces.

Quelles sont les médecines douces prises en charge par l’Assurance Maladie ?

Seul un nombre restreint d’actes relevant de la médecine alternative sont remboursés par l’Assurance Maladie. C’est notamment le cas :
- Des séances d’acupuncture 
- Des séances d’hypnose 
- Des cures thermales 
- Des séances d’auriculothérapie
- Des séances de yoga prénatal 
- Des séances de sophrologie prénatale
- Des consultations en homéopathie

Bon à savoir : Les traitements homéopathiques sont par contre déremboursés

Les médicaments homéopathiques et les préparations magistrales homéopathiques étaient auparavant remboursés à hauteur de 30 %. Le taux de prise en charge avait ensuite été abaissé à 15 % en 2020. Mais depuis le 1er janvier 2021, l’Assurance Maladie ne rembourse plus du tout ces traitements. En cause ? Le fait qu’aucune étude scientifique ne prouve leur efficacité.

Ces actes sont remboursés à 70 % du tarif de base de la Sécurité sociale (65 % pour les cures thermales). Ce tarif varie selon les pratiques. Par exemple, pour l’hypnothérapie, il est fixé à :
- 25 € si le médecin exerce en secteur 1 conventionné (honoraires plafonnés) 
- 23 € si le médecin exerce en secteur 2 non conventionné (honoraires libres)

Toutefois, les généralistes et psychiatres pratiquant l’hypnothérapie en secteur 1 sont rares.

Votre mutuelle santé peut prendre en charge tout ou partie des 30 ou 35 % restants – voire aussi les éventuels dépassements d’honoraires – en fonction des conditions posées dans votre contrat. Quoi qu’il en soit, la participation forfaitaire à 1 € reste à votre charge. Mais attention, pour obtenir cette part de prise en charge sur les frais avancés, l’acte doit s’inscrire dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Autrement dit, il vous faut d’abord passer par votre médecin traitant, lequel vous adressera une lettre de recommandation. À défaut, le taux de prise en charge passe à 30 %... et votre mutuelle ne prendra pas en charge les 40 % de différence ! Autre impératif : le praticien consulté doit être titulaire d’un diplôme reconnu par l’État.

Je consulte pour une pratique non remboursée : ma mutuelle santé intervient-elle ?

Tout dépend, là encore, de la teneur de votre contrat de complémentaire santé. Si vous consultez ou envisagez de consulter régulièrement pour une ou plusieurs pratiques de médecine douce non reconnues par l’Assurance Maladie, il est grandement préférable d’intégrer cette option dans votre contrat si ce n’est pas d’office le cas. En fonction des mutuelles santé, vous pouvez choisir un remboursement sur toutes les médecines douces confondues, ou seulement sur certaines formes de médecines naturelles. Cela fait partie des points à vérifier avant de signer.

Quant à la prise en charge, pour ce type de dépense, elle est systématiquement exprimée en euros (remboursement forfaitaire). En effet, les remboursements en pourcentage s’appliquent sur la base de remboursement de la Sécurité sociale. Et dans notre cas, ils n’ont pas lieu d’être puisque l’Assurance Maladie ne prend rien en charge.

Ce forfait peut vous être proposé :
- Soit suivant un montant global maximum par an, indépendamment du nombre de séances 
- Soit suivant un montant maximum par séance (il vous est alors précisé le nombre de séances qui peuvent vous être remboursées à l’année)

L’option médecine douce dans un contrat de complémentaire santé ne garantit donc pas que vous n’aurez aucun reste à charge. Tout dépend des conditions posées et de votre fréquence de consultation. Mais il faut bien retenir qu’à partir du moment où le surcoût engendré sur votre cotisation annuelle est plus faible que ce que vous dépensez pour vos séances de médecine douce, vous êtes gagnant.

Comment changer de mutuelle santé ?

Lorsque les besoins en santé évoluent ou que l’on souhaite tout simplement faire des économies, on peut être tenté à juste titre de résilier son contrat de complémentaire santé. Bonne nouvelle : depuis le 1er décembre 2020, date d’entrée en vigueur de la loi relative à la résiliation infra-annuelle des contrats de mutuelle santé, vous avez la possibilité de le faire à tout moment passée la première année de souscription, sans frais ni pénalités… et sans avoir à vous justifier. Vous n’êtes ainsi plus obligé d’attendre la prochaine échéance annuelle de votre contrat. Votre nouvelle mutuelle s’occupera de toutes les formalités de résiliation à votre place.

Bon à savoir : Les contrats collectifs également concernés

Cette mesure s’applique pour un contrat individuel comme pour un contrat collectif obligatoire souscrit par le biais de votre entreprise.

Avant de changer de mutuelle santé, prenez le temps de la comparaison. À garanties équivalentes, certaines complémentaires pratiquent des tarifs beaucoup plus attractifs que d’autres. Mieux vaut donc multiplier les comparateurs en ligne pour augmenter vos chances de dénicher la meilleure formule au meilleur prix ! Dernier conseil : ne négligez pas les autres postes santé – surtout les plus coûteux (optique, dentaire, hospitalisation, etc.) –, en adaptant bien sûr le niveau de prise en charge à vos besoins afin de ne pas payer le prix fort inutilement

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