Jardin naturel : nos 11 astuces pour jardiner bio

Par Mustapha Azzouz | Mis à jour le 29/10/2020 à 16:03
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Jardiner bio, c'est un plaisir, mais ce n'est pas toujours facile ! Même en suivant d'excellents manuels, on est parfois déconcertés par la maigre récolte d'un potager bio, des maladies ou bien encore des légumes ratés, sans trop connaitre les raisons de l'échec. Voici quelques astuces pour anticiper les problèmes et réussir son potager bio !

Bien choisir ses cultures

Jardiner bio, c’est produire les légumes qu’on aime. L’un des premiers pas vers la réussite, c’est de prêter attention aux variétés des légumes à cultiver. En effet, il existe des variétés régionales, plus adaptées à un climat local en particulier. Lorsque vous vous fournissez en semences bios, n’hésitez pas à vous renseigner.

Réussir ses cultures même en cas de pluies surabondantes

Gérer les pluies au potager bio. Certains légumes souffrent plus fortement des pluies, c’est le cas de l’épinard. Quand il y est confronté, les feuilles jaunissent puis s’affaissent... C’est moche ! L’astuce dans ce cas précis, c’est de cultiver les épinards bios en "planche haute".

Comment faire ? Creusez la terre sur une bonne dizaine de centimètres et réserver-la. Remplacez-la par un mélange sable de rivière et terreau. Replacez la terre au dessus, ceci formera une motte plus haute que le niveau du jardin. Pendant la phase de croissance de la plante, même confrontée aux pluies, la terre évacuera l’eau plus facilement, par ruissellement, grâce à un drainage plus important. C’est pas bio la vie ?

Lutter contre les mouches

La mouche des carottes porte ce nom mais elle s’attaque également au panais, au persil et au céleri et d’autres cultures.

Pour éviter ces attaques, arrosez les légumes et le sol avec une décoction à base d’ail ou d’oignon, qui dégage une odeur puissante, et éloigne l’insecte.

En complément, enfouissez du romarin dans le sol, à proximité des cultures et plantez de la lavande entre les rangs.

Eviter l'évaporation de l'eau du sol

Au jardin bio les plantes sont gourmandes en eau. C’est d’autant plus vrai l’été où il n’est pas rare que le potager reste quelques longues semaines sans voir la moindre pluie.2 astuces du jardinier bio :

  • 1ère astuce : à l’aide d’une houe, d’une binette ou d’une griffe, cassez la surface du sol. De cette façon, le soleil aura moins d’impact car la surface sera moins plate et créera même des petites zones d’ombre de protection. L’eau pénètrera plus en profondeur sans ruisseler sur le sol.
  • 2ème astuce : on pense souvent que le paillage et un geste qui protège les plantes pendant les grands froids. Mais le paillage d’été sert également à protéger des grandes chaleurs et maintien l’humidité dans le sol.

Incontournable consoude au jardin bio...

Pour les jardins bios, il est parfois nécessaire de pailler le sol pour protéger les cultures afin de moins dépenser les ressources en eau. La consoude est une plante naturellement riche en éléments nutritifs dont les légumes ont besoin pour leur croissance.

Astuce : utilisez la consoude pour pailler les plantes. Vous gagnerez du temps sur le désherbage, vous arroserez moins. Il en sera autant pour de fertilisation : la consoude tout en protégeant le sol, va tout doucement distribuer ses éléments nutritifs dont profiteront, à plein, les légumes de votre potager.

La consoude est également un excellent répulsif contre les mouches.

Après la consoude, la prèle !

Encore une plante qui "soigne" les plantes au potager bio. Utilisez-la en décoction ou en purin... La prèle, c’est terriblement efficace, notamment en traitement préventif contre les maladies cryptogamiques - champignons comme l’oïdium - des plantes et des sols.

La prèle est utile contre la "La fonte des semis". Pour éviter ce phénomène, trempez vos semences dans une décoction de prèle diluée à 5% dans l’eau.

Semis en couche chaude pour hâter les cultures au jardin bio !

À la sortie de l’hiver, la terre est souvent froide et gorgée d’eau. Les semis, à cette période, sont parfois difficiles. Les jardiniers bios expérimentés utilisent "la couche chaude". C’est une terre qui chauffe naturellement et sur laquelle les semis, sous châssis, bénéficient de conditions idéales.

Comment faire ? Déposez une première couche de 50 à 70 cm de fumier de cheval. Par dessus, ajoutez 20 cm d’un mélange terreau/compost. Puis couvrez.

La réaction de fermentation qui suit peut faire monter la température jusque 70°C en 10 à 15 jours. Il faut attendre sa descente à 25°C pour commencer les semis. Généralement, elle se produit quelques jours après le pic.

Avec cette méthode vous avancerez la récolte de quelques semaines au potager bio. En complément des semis traditionnels qui interviendront avec le printemps, vous profiterez de vos légumes bios sur une plus grande période.

Avancer la récolte des tomates

Au potager bio, pour gagner du temps sur vos récoltes de tomates, il faut les repiquer plus rapidement. Mais comment faire ?

On dit souvent qu’il faut attendre que le plant porte 4 à 5 feuilles. Si cette règle est vraie pour beaucoup de légumes, ce n’est pas le cas de la tomate. Elle peut être replantée, dès le développement de la première "feuille vraie". En procédant de cette manière, vous pourrez récolter avec 2 semaines d’avance et en outre le plant de tomate sera plus fort, plus résistant... pour une meilleure récolte !

Eviter l'oïdium sur les plant de tomates

Les tomates sont sensibles à l’oïdium. N’arrosez pas les feuilles c’est sans doute déjà un conseil qui vous a été donné. Mais ne taillez pas non-plus les plants de tomates : les champignons s’immiscent plus facilement par les plaies. Ensuite, le plant de tomate a besoin de soleil pour mûrir, c’est vrai pour les fruits, mais les feuilles, recevant le soleil, participent également à la croissance des fruits.

Lutter contre le carpocapse au jardin bio !

Vous connaissez le carpocapse ? C’est un papillon de nuit. Sa larve fait pourrir les fruits du pommier et d’autres arbres fruitiers. En apprenant à le connaitre, on peut lutter plus efficacement contre lui !

L’hiver, la larve hiverne généralement dans le sol ou dans les creux d’écorce des arbres. Au printemps le papillon sort de sa chrysalide. L’été, les papillons mâles et femelles s’accouplent. Puis la femelle pond les œufs sur les feuilles des arbres fruitiers. Après l’éclosion, la larve pénètre dans le fruit...

Comment faire alors pour s’en débarrasser ou limiter largement ses effets ? 

C’est une action au long-cours. Il faut agir contre le développement du carpocapse et contre la colonisation de l’arbre.

Placez des pièges sexuels qui attirent les mâles. Une fois éloignés, ils ne féconderont plus les femelles. Placez des bandes de cartons épais, vers le mois d’août. Les ondulations du carton font face à l’arbre. Les larves vont s’y réfugier pour l’hiver. Il n’y a plus qu’à les retirer et les bruler avant qu’elles ne ressortent.

Conseil : ramassez les fruits au sol très rapidement après leur chute, ce qui permet de récupérer toutes les larves dans les fruits infectés.Info prix : un piège à phéromone coûte environ 15 euros.

Jardin bio et biodiversité

Jardiner Bio, c’est bon pour l’environnement et c’est bon pour vous ! Pas de contact avec des produits chimiques, toute la famille consomme de bons légumes, et les enfants peuvent, sans risque, profiter du jardin.

Pour encore plus d’équilibre au potager, il peut être utile de créer des espaces de bio diversité.

Cet espace de diversité crée un cercle vertueux : un grand nombre d’insectes bons pour la pollinisation, des oiseaux contre les insectes, des petits rongeurs comme la musaraigne et le hérisson, idéals dans la chasse aux limaces, y trouveront un abri...

Une haie peut abriter des nids d’oiseaux. Une végétation naturelle et abondante, avec des herbes hautes et des fleurs sauvages qui accueilleront des insectes. Ce sera le cas des papillons, des abeilles qui trouveront là à se nourrir. Nichoirs, mangeoires, petits abreuvoirs sont les bienvenus au jardin.

Et pendant l’hiver, placez de la nourriture dans le jardin : des distributeurs de graines et des boules de gras et graines plébiscitées par les oiseaux... Et qui les aident à résister au froid rugueux.

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