Intelligence artificielle : les Français ont du mal à démasquer un deepfake selon une étude

Par Cédric Bonnefoy | Mis à jour le 27/03/2024 à 14:18

Une nouvelle étude sur les impacts de l’intelligence artificielle met en avant les difficultés auxquelles les Français sont confrontés pour détecter un deepfake. Ils ne sont que 6% à être sûrs de ne pas se faire berner.

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Selon cette étude, reconnaître un deepfake est aujourd’hui complexe pour bon nombre de Français.

L’intelligence artificielle et les deepfakes

La technologie progresse à pas de géant, mais nos capacités à suivre son rythme sont-elles à la hauteur ? Selon une récente enquête menée par l'Ifop pour Alucare, seulement un tiers des Français se sentent capables de distinguer une image ou une vidéo générée par intelligence artificielle (IA) de la réalité. Parmi eux, une minorité de 6% affirme même avoir une pleine confiance en leur jugement. Cette assurance varie grandement selon l'âge : tandis que 55% des 18-24 ans se disent prêts à relever le défi, ce chiffre tombe à 28% chez les plus de 35 ans. Un test mis en place par l'Ifop a révélé que, confrontés à des images toutes artificielles, 94% des participants se trompent au moins une fois.

Face à des créations toujours plus sophistiquées, certains signaux peuvent néanmoins éveiller les soupçons. Des anomalies telles que des mouvements de lèvres peu naturels ou un clignement des yeux insuffisant sont des indices que 59% et 33% des Français, respectivement, jugent détectables. Malgré cela, la majorité peine encore à identifier de manière fiable ces trompe-l'œil numériques, illustrant un besoin croissant d'éducation et de sensibilisation à ces technologies émergentes.
 

Deepfakes : entre curiosité et préoccupations

Le terme "deepfake" entre peu à peu dans le lexique commun, avec 69% des Français déclarant connaître l'existence de ces manipulations. Mais seulement 30% comprennent pleinement de quoi il s'agit. Cette familiarité diminue avec l'âge, mettant en évidence une division générationnelle dans l'approche de cette technologie.

L'enquête met également en lumière une inquiétude croissante quant à l'utilisation malveillante des deepfakes, notamment dans des contextes personnels ou électoraux. Plus de la moitié des personnes interrogées redoutent de devenir la cible de tels montages, et une majorité s'alarme de leur potentiel impact sur les futures élections présidentielles.

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