Les arnaques aux cartes prépayées font rage sur Internet
Les arnaques utilisant les cartes prépayées comme moyen de paiement se multiplient sur Internet car elles trompent facilement la vigilance des victimes.
Une méthode bien rodée
« À la différence des autres types d'arnaques, c'est la victime qui, de manière volontaire, va envoyer de l'argent au cybercriminel », explique Jean-Jacques Latour, responsable cybersécurité pour cybermalveillance.gouv.fr au Figaro. Cette méthode de fraude est extrêmement simple pour les escrocs. En effet, il suffit de poster une annonce en ligne avec un prix avantageux. Si une victime mord à l'appât, le fraudeur va demander à cette dernière de payer au moyen de cartes prépayées.
La victime peut être aussi bien un jeune, qu’une personne âgée, un particulier qu’une entreprise. Après s’être rendue chez un buraliste pour convertir la somme demandée en ticket prépayé, elle communiquera à celui qu’elle pense vendeur, le numéro se trouvant sur la carte prépayée. Grâce à ce numéro, le fraudeur pourra récupérer l’argent et s’évanouir dans la nature. Avec la même annonce, l'escroc peut sévir des centaines de fois.
La prévention est difficile
Pour Jean-Jacques Latour, le problème de l’arnaque aux moyens de cartes prépayées, réside dans le manque de vigilance et dans la crédulité des victimes. Pour éviter ce genre d’arnaques, il faut faire de la prévention. C’est le cas de sites internet spécialisés dans les annonces. « Les sites d'annonces font le job, ils préviennent mais ne peuvent pas non plus placarder des messages d'alerte partout sur leur site », explique Jean-Jacques Latour. En effet, la multiplication de messages d’avertissement sur un site peut faire peur au visiteur et faire perdre des utilisateurs.
« Nous fournissons un guide de prévention aux distributeurs mais ceux-ci sont submergés et ne le lisent pas dans la plupart des cas », explique Björn Katerbrau, directeur de la distribution chez Paysafecard, le leader du paiement par carte prépayée. De leur côté, les buralistes n’ont pas intérêt à faire de la prévention sur ces moyens de paiement. En effet, la plupart d’entre eux perçoivent une commission pouvant aller de 3 à 5% sur chaque transaction.
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