Le port du masque est à nouveau nécessaire ?

Le masque chirurgical pour tout le monde, le masque FFP2 pour les plus vulnérables

Alors que la huitième vague de Covid-19 semble se stabiliser à un niveau élevé et que, dans le même temps, la perspective d’une épidémie de grippe saisonnière précoce se précise, l’Académie de médecine recommande de rétablir le port du masque, sans pour autant aller jusqu’à l’obligation. Une telle mesure lui semble justifiée « au vu de l’incidence croissante des syndromes grippaux et de la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans, qui est passée en phase épidémique sur l’ensemble du territoire ».

L’Académie recommande donc à tous le port d’un masque de type chirurgical dans les hôpitaux, les dispensaires, les centres de soins et les pharmacies, et dans les espaces fermés accueillant du public, tels que les transports en commun en période d’affluence. Les personnes âgées ou porteuses de comorbidités, leur entourage, les professionnels de santé en contact avec des personnes vulnérables, ainsi que les femmes enceintes, devraient quant à eux porter un masque FFP2 dans les espaces publics clos. Et pour toute le monde, l’utilisation systématique du gel hydroalcoolique dans les lieux recevant du public est recommandée.

Les médecins redoutent des infections simultanées « grippe + Covid-19 »

L’Académie de médecine explique que si, au cours de la saison 2020-2021, aucune circulation active des virus grippaux n’avait été observée, la stricte application des gestes barrière aidant, l’abandon des gestes barrière risque de précipiter le retour de la grippe. Pendant la saison 2021-2022 déjà, la grippe a fait un retour avec une épidémie qui s’est étendue sur neuf semaines, avec un pic tardif au mois d’avril 2022.

Et une circulation élevée de virus de la grippe, couplée à celle du Covid-19, constitue une situation hautement redoutée par la communauté médicale. Non seulement elle porte le risque d’une infection simultanée « grippe + Covid-19 », très difficile à gérer pour le corps humain, mais elle met aussi sous pression le système de soins, confronté à la gestion simultanée des infections des deux types.

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