Hôpital public : les soignants en grève

Grève : les soignants ont « le cœur brisé »

En ce 14 février 2020, jour de la Saint-Valentin, les personnels hospitaliers ont décidé de témoigner leur « amour à l’hôpital public ». Appelés à se mobiliser dans toute la France, ils apporteront une fleur blanche, signe qu’ils ont « le cœur brisé ». Une initiative proposée par Inter-Hôpitaux et Inter-Urgence qui n’a rien de romantique.

L’hôpital public est en crise ; les syndicats et collectifs veulent le crier haut et fort. Malgré les jours de grève de 2019 et la mise en place du « plan d’urgence du gouvernement », la situation ne s’est pas arrangée. Pourtant, le gouvernement avait fait preuve de bonne volonté en faisant plusieurs efforts : primes, augmentation des moyens, reprise d’un tiers de la dette par l’État, etc.

Des mesures qui ne suffisent pas

Des mesures concrètes qui, tant qu’elles « ne sont pas visibles dans le quotidien des soignants, ils resteront dans le niveau d’insatisfaction que l’on connaît parce qu’ils veulent que ça change tout de suite », a expliqué Agnès Buzyn lors de ses voeux le 28 janvier 2020. La ministre devrait rencontrer mi-mars des médecins qui ont démissionné de leurs fonctions administratives en signe de contestation. Il s’agira de voir « s’il y a d’autres mesures nécessaires ».

Aujourd’hui, à Paris et dans une cinquantaine de villes en France, les personnels hospitaliers vont une fois de plus se mobiliser. L’objectif est de réclamer la « réouverture de lits », ainsi que « le recrutement de personnels en nombre suffisant et avec des salaires décents » rapporte Le Monde. Le prochain rendez-vous est déjà fixé, il s’agira de la campagne des élections municipales à laquelle les soignants en colère comptent bien s’inviter notamment à travers des actions bloquantes.

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