Chloroquine en automédication : plusieurs hospitalisations
Des personnes pensant avoir les symptômes du COVID-19 ont pris de l’hydroxychloroquine sans aucun avis médical alors que cette molécule peut provoquer des troubles cardiaques graves. Selon les autorités sanitaires, plusieurs cas d’hospitalisation ont été signalés.
« Des cas de toxicités cardiaques ont été signalés »
La peur de tomber malade et de mourir du coronavirus peut entraîner, chez certaines personnes, des comportements à risques. Ainsi, l’OMS a recensé plusieurs remèdes complètement inutiles, voire dangereux : s’enduire d’huile de sésame, prendre un bain très chaud, pulvériser son corps de chlore ou d’alcool, manger de l’ail… Dernière idée en date, prendre les comprimés de Plaquénil, un médicament qui permet de soigner le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde et qui contient de l’hydroxychloroquine.
Alors que la chloroquine est présentée par le Professeur marseillais Didier Raoult comme un potentiel remède miracle contre le COVID-19, plusieurs personnes pensant présenter les symptômes du coronavirus ont réussi à se fournir des médicaments et en ont pris sans aucun avis médical. Résultat des courses, « des cas de toxicités cardiaques ont été signalés » alerte l’Agence régionale de santé (ARS) et des patients se sont retrouvés hospitalisés pour cette raison.
L'hydroxychloroquine nécessite une surveillance médicale
Il y aurait même des suspicions de décès liés à cette automédication. Pour rappel, l’hydroxychloroquine est uniquement disponible sur ordonnance. Selon l’ARS « cette molécule n’est pas anodine car elle peut provoquer des troubles du rythme cardiaque graves pouvant être fatals ». « La prescription de cette molécule est systématiquement accompagnée d’une surveillance médicale (notamment par monitoring cardiaque) permettant d’adapter son dosage et de limiter ainsi les risques ».
Bien qu’un décret encadre la mise à disposition de l’hydroxychloroquine, les personnes qui ont besoin de Plaquénil pour soigner leur maladie chronique rencontrent des difficultés pour en obtenir. Il y aurait en effet des pénuries dans certaines officines. Pourtant, son administration dans le cadre du traitement contre le coronavirus est uniquement autorisée à l’hôpital et pour les cas présentant une forme sévère.
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