85% des branches voient leur salaire passer sous le niveau du SMIC

Une hausse du SMIC qui n'arrange pas tout le monde

C’est un vrai paradoxe. La hausse du salaire minimum devrait avoir pour but d’améliorer le pouvoir d’achat de tous les salariés dont la rémunération est indexée sur le SMIC. Mécaniquement, ce n’est pas toujours le cas. C’est même parfois l’inverse. Le 1er mai dernier, le salaire minimum a été revalorisé de 2,56%. Une augmentation qui va provoquer un effet néfaste sur la rémunération des salariés de certaines branches.

Cette dernière revalorisation du SMIC va mécaniquement faire redescendre les premiers niveaux hiérarchiques de salaires de toutes les branches dont le minima en matière de revalorisation démarre sous le seuil du SMIC. Avec ce nouveau taux horaire, qui atteint désormais 10,85 €, ce sont pas moins de huit échelons de la fonction publique en catégorie C, et deux échelons de la catégorie B, qui vont être impactés.

146 branches du privé concernées

Et cette mécanique néfaste pour certains salariés n’épargne également pas le secteur privé. Le quotidien économique Les Échos estime à 146 le nombre de branches de 5.000 salariés et plus, qui vont subir le même sort. Soit 85% de la totalité des branches du privé. Pour rappel, lors de la dernière revalorisation, le 1er janvier dernier, 62 branches du privé avaient été impactées.

Parmi les branches concernées cette fois-ci, on retrouve celle des métiers de la propreté et de l’entretien, mais également les coiffeurs. Certaines branches ont déjà prévu de négocier plusieurs fois dans l’année une revalorisation des salaires pour tenter de compenser un tel écrasement. D’autant plus alors que l’inflation continue de sévir, une donnée qui n’arrange rien dans ce cas précis.

À lire aussi Est-il possible d’épargner avec un SMIC ?