De l'électroménager reconditionné à prix cassé, cela vous tente ?
La start-up Underdog, cofondée par une ancienne de Veepee, se lance dans le reconditionnement du gros électroménager avec une levée de fonds de 3,8 millions d'euros. Se considérant comme un outsider sur ce marché, l'entreprise vise le gros électroménager « blanc » qu’elle souhaite revendre à prix cassés. Elle ambitionne de coopérer avec des acteurs locaux de l'insertion.
Le reconditionnement, un enjeu écologique et économique
Chaque année, 25 millions d'appareils électroménagers sont jetés en France, « et seulement 3% sont reconditionnés contre 12%, et 25% attendus en 2025, pour les smartphones » explique Claire Bretton, PDG d'Underdog, dans des propos rapportés par Les Echos. Face à cette situation, Underdog a pour objectif de développer une filière de reconditionnement intégrée, comprenant le diagnostic, la réparation, le test et le nettoyage par des techniciens professionnels à Nantes. La start-up entend proposer des services équivalents au neuf, avec une garantie de deux ans, pour un prix allant jusqu'à 50% du neuf.
Pour le moment, Underdog se concentre sur le reconditionnement des lave-linge, sèche-linge et lave-vaisselle de toutes marques, y compris celles des distributeurs. À terme, la start-up envisage également d'étendre son offre à l'univers du froid et de la cuisson.
Réparer localement à l’échelle européenne
Underdog devrait bientôt pouvoir accroître son stock et agrandir son atelier nantais où ses machines sont réparées. L’électroménager est ensuite remis en vente sur le site www.underdog.shop. Elle souhaite coopérer avec des acteurs locaux de l'insertion tels qu'Envie44 ou Emmaüs, bien que la start-up ne se considère pas comme une entreprise d'économie sociale et solidaire. L'équipe d'Underdog compte actuellement 10 salariés, dont 5 réparateurs expérimentés, et prévoit une dizaine de recrutements supplémentaires cette année.
Forte de sa levée de fonds et de son partenariat avec cinq investisseurs français, Underdog a pour ambition de traiter plusieurs milliers de machines reconditionnées dès cette année et vise un chiffre d'affaires de plusieurs dizaines de millions d'euros d'ici fin 2024. La start-up compte également essaimer rapidement en Europe, en commençant par la Belgique, l'Allemagne et l'Espagne.
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