Urgences : certains patients seront renvoyés vers un médecin de ville
Un amendement au Projet de loi de financement de la sécurité sociale veut mettre fin à l'engorgement et aux délais d'attente aux urgences. Les patients légers pourraient être renvoyés vers les médecins de ville.
Désengorger les urgences
Le député LREM Thomas Mesnier a déposé mardi 16 octobre un amendement visant à faire évoluer le mode de rémunération des services d’urgences. L’amendement, défendu par le gouvernement, permettrait de réduire le délai d’attente aux urgences. En 2018, 21,5 millions de patients se sont rendus aux urgences. Cela représente une progression de 16,3% en plus de six ans. L’amendement, qui sera examiné à partir du 22 octobre, devrait permettre de sélectionner les patients dès leur arrivée aux urgences.
Changer le mode de rémunération des urgences
Pour le moment, les 640 services d’urgence, publics ou privés, acceptent tous les patients, quelle que soit la gravité de leur état. Aucune sélection n’est effectuée puisqu’il y a pour les hôpitaux un intérêt financier. En effet, chaque patient leur rapporte 200 € quelle que soit la durée des soins effectués. Pour Thomas Mesnier, le député-médecin à l’origine de cet amendement, « Le système actuel pousse les services d’urgence à la consommation. » rapporte Le Parisien. Pour lui, certains patients devraient être accueillis par un médecin en ville.De plus, l’amendement pourrait encourager le service des urgences à davantage de qualité. Le rapporteur de la mission sur les urgences souhaite remplacer le système de rémunération actuel par un dispositif basé sur des critères plus justes. Ainsi, 60 à 66% de la rémunération des urgences pourraient prendre en compte l’importance de l’hôpital, la population (âge, risques, précarité, etc.) et le nombre de médecins en ville. Et 33 à 35% de la rémunération consisteraient à payer à l’acte. Si elle est votée, cette mesure pourrait entrer en vigueur dès janvier 2021. À lire aussi : Samu, pompiers, police... Qui appeler en cas d’urgence ?