Mentir à son assureur ne sera bientôt plus possible

Analyser une vidéo pour connaître une personne

En Chine, le leader du marché de l’assurance Shenzhen, qui comptabilise 166 millions de clients, a décidé d’utiliser l’intelligence artificielle pour se prémunir des clients menteurs. Des technologies également utilisées aux États-Unis pour moduler le tarif des contrats, où les règles sont beaucoup plus souples qu’en Europe.

Un logiciel d’analyse des expressions du visage permet de décortiquer les déclarations de sinistres adressés par vidéo. Le client, pour obtenir un devis, envoie un selfie qui sera alors analysé par les ordinateurs. Un processus qui permettrait de reconnaître l’âge, la masse corporelle et la propension de la personne à fumer ou pas et même l’espérance de vie de l’intéressé.

Un système qui s’installe en France

En France, si l’individualisation des contrats est freinée par la réglementation, l’utilisation des données existe bel et bien. Un processus utilisé notamment chez Direct Assurance, une filiale du groupe Axa, dans ses contrats automobiles. Une manière de moduler les tarifs selon la conduite de l’assuré. Un boîtier télématique analysant la conduite lors de chaque trajet est alors installé dans la voiture de l’assuré. En fonction d’un score sur 100, des rabais sont ensuite accordés (ou pas) automatiquement.

Si pour les professionnels, ces nouveaux outils permettent de répondre à des besoins, beaucoup s’inquiètent des potentielles dérives que pourrait provoquer ce système. Certains assureurs pourraient demander l’installation d’éthylotest connecté pour vérifier le taux d’alcool avant de démarrer. Des capteurs de sommeil pourront traquer les problèmes d’apnée du sommeil, des montres connectées surveilleront notre forme. Ou encore des puces RFID installées dans les pneus pour surveiller la conduite.

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