Crise des hôpitaux : les annonces du gouvernement

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 21/11/2019 à 11:05

Commencée en mars 2019 en Île-de-France, la grève des services d’urgence dans les hôpitaux, pointe émergée de l’iceberg qu’est la crise du système hospitalier dans sa globalité, a atteint 268 établissements en novembre. Face à l’ampleur de la contestation, le gouvernement a annoncé, le 20 novembre 2019, des mesures, notamment la reprise d’une partie de la dette.

hopital urgence greve sante france
Pour résoudre la crise des hôpitaux, le gouvernement a dévoilé un plan d'action.

Un tiers de la dette des hôpitaux reprise par l’État

La mesure la plus forte est sans aucun doute celle, annoncée par le Premier ministre Édouard Philippe, de la reprise par l’État de près de 10 milliards d’euros de dette des hôpitaux sur trois ans. Une reprise partielle, la dette des hôpitaux en France est proche des 30 milliards d’euros, qui devrait toutefois permettre aux établissements de respirer. Pour le gouvernement, les crédits ainsi débloqués doivent permettre de « moderniser les hôpitaux actuels ».

Toujours sur le plan financier, le gouvernement a revu à la hausse le budget des hôpitaux de 1,5 milliard d’euros sur trois ans. Le premier coup de pouce surviendra dès 2020 avec 300 millions d’euros de débloqués et qui s’ajoutera au dégel des 400 millions d’euros de crédits débloqués « dans les prochains jours ».

Des primes, mais pas d’annonces d’embauches

Pour le personnel, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a annoncé des primes, notamment pour les infirmiers et aides-soignants d’Île-de-France touchant moins de 1.900 euros par mois. Ils bénéficieront d’une prime de 800 euros net par an.

Sur l’ensemble du territoire, c’est une prime au mérite qui est mise en place d’un montant maximum de 300 euros, ainsi qu’une prime de 100 euros nets mensuels pour les aides-soignantes exerçant « auprès de personnes âgées » et ayant « une compétence en gériatrie ».

Des annonces qui ne répondent toutefois pas à la demande des syndicats qui réclamaient, avant tout, du personnel pour faire face à la charge de travail. Ils ont d’ailleurs, dans la foulée des annonces, critiqué le gouvernement et qualifié ce plan de « mesurettes ».

À lire aussi Accouchement : quand se rendre à l'hôpital ?

Article précédent Lidl : le robot cuiseur de retour avant Noël
Article suivant Restauration : McDonald’s s’implante désormais dans les campagnes
Réduisez vos factures grâce à nos conseils factures & services
Merci de vous être inscrit à notre newsletter !
En cliquant sur "Recevoir la newsletter", vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentalité
décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.