Cigarette électronique : un risque accru de maladies pulmonaires
La cigarette électronique est, une nouvelle fois, dans le collimateur des chercheurs : véritable révolution dans le monde du tabac (elle n’en contient pas), elle est soupçonnée de présenter des risques pour la santé. Une étude publiée lundi 16 décembre 2019 le prouve… mais les résultats ne peuvent pas être transposés en France.
Un risque accru de maladies pulmonaires
Publiée lundi 16 décembre 2019, cette recherche est la première étude d’envergure sur les effets de la cigarette électronique : commencée en 2013, elle a suivi 32.000 Américains qui vapotent et qui ne présentaient pas de problèmes pulmonaires. Les résultats sont éloquents : les personnes utilisant une cigarette électronique ont 30% de risque de plus d’avoir une maladie pulmonaire.
Le risque de contacter une maladie pulmonaire chronique comme la bronchite ou l’asthme est même multiplié par trois dans le cas où la personne vapote et continue de fumer des cigarettes en même temps. Une nouvelle attaque contre le vapotage qui vient s’ajouter à l’épidémie ayant causé 52 morts ; or cette épidémie était liée à un mauvais usage de la cigarette électronique, en particulier à l’inhalation d’huile de vitamine E ajoutée dans des recharges illégales à base de cannabis.
La question des normes et des contrôles
Cette nouvelle attaque contre la cigarette électronique doit être prise avec des pincettes : non seulement l’étude semble montrer que vapoter est, malgré tout, moins risqué que fumer… mais elle a été réalisée aux États-Unis.
Or, aux États-Unis la réglementation est bien moins stricte concernant la vente des cigarettes électroniques ainsi que la production des huiles utilisées pour le vapotage. En ce sens, elle est plus dangereuse que sa version européenne extrêmement réglementée, d’où l’intérêt de toujours acheter des liquides fabriqués en France.
Si, bien évidemment, personne ne nie qu’il vaudrait mieux ni vapoter ni fumer, l’Académie nationale de Médecine a rappelé, dans un communiqué publié le 12 décembre 2019 « il est établi que la vaporette est moins dangereuse que la cigarette : comme l’a indiqué l’Académie nationale de médecine dès 2015, il est donc préférable pour un fumeur de vapoter ».
À lire aussi Arrêter de fumer sans grossir, c’est possible !