Arrêts de travail : de moins en moins respectés par les salariés
D’après une étude du groupe Malakoff Méderic Humanis, 28% des salariés arrêtés au cours des douze derniers mois, ont préféré reprendre le travail avant la date fixée.
Le nombre d'arrêts maladie en hausse
D’après une étude réalisée par la mutuelle Malakoff Méderic Humanis, le nombre d’arrêts de travail distribués par les médecins aux salariés n’a jamais été aussi haut. Cette année, explique le groupe de protection sociale, 44% des salariés français se sont vus prescrire un arrêt de travail par leur praticien. Soit deux points de plus qu’en 2016. Voilà pour le premier point.
Le principal enseignement de l’étude est ailleurs. On y apprend en effet que malgré l’augmentation du nombre de ces arrêts de travail, de plus en plus de salariés ont tendance à ne pas les respecter. Ainsi, précise le groupe Malakoff Méderic Humanis, 28% des salariés ayant été arrêtés au cours des douze derniers mois ont repris le boulot avant la date indiquée par leur médecin. Une tendance en hausse de neuf points sur trois ans.
Conscience professionnelle et crainte de ne pas être payé
L’étude de la mutuelle précise que cette tendance est particulièrement visible chez les managers, et plus généralement chez les salariés qui exercent leur profession en télétravail, c’est-à-dire depuis chez eux. Dans un tel cas, la tentation de se replonger dans son boulot est évidemment plus importante. Le phénomène concerne également ceux qui ont reçu un arrêt de travail compris entre six et quinze jours.
Par conscience professionnelle, par peur de déstabiliser leur service, ces salariés zélés ne vont donc pas au bout de leur arrêt maladie. Certains vont même encore plus loin. D’après l’étude de Malakoff Méderic Humanis, 37% des salariés interrogés n’auraient pas pris leur arrêt maladie cette année, pour éviter de ne pas être payés sur les jours non-pris en charge par l’Assurance maladie.
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