JO 2024 : de plus en plus de locataires à la rue

Par Adélaïde Motte | Mis à jour le 21/03/2024 à 08:19

Avec les Jeux Olympiques de Paris 2024, la tension monte entre les locataires et certains propriétaires désireux de profiter de cet événement mondial pour louer leur bien à un tarif plus élevé. 

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Les propriétaires usent de congés pour reprise afin de libérer leur bien et le proposer sur des plateformes telles qu'Airbnb.

Quand les propriétaires veulent profiter des JO

Les locataires se retrouvent en première ligne face à la stratégie de certains propriétaires cherchant à maximiser leurs profits pendant les JO. Ian Brossat, sénateur communiste, tire la sonnette d'alarme sur cette pratique de plus en plus courante où les propriétaires usent de congés pour reprise afin de libérer leur bien et le proposer sur des plateformes telles qu'Airbnb. Une proposition de loi a été déposée pour permettre aux victimes de ces congés frauduleux de se défendre, soulignant une augmentation de 23% de ces pratiques par rapport à l'année précédente.

Dans ce contexte tendu, il est crucial pour les locataires de connaître leurs droits. Le processus d'expulsion est strictement réglementé, nécessitant un préavis de six mois pour un logement vide et de trois mois pour un meublé. Cependant, le flou demeure lorsque certains propriétaires déclarent reprendre le bail pour occupation personnelle, avant de relouer le bien à un prix plus élevé, basculant ainsi dans une zone grise légale.

Locataires, quels sont vos droits ?

Les propriétaires justifient souvent leur choix par la volonté d'optimiser leurs revenus durant cet événement d'envergure internationale. La législation actuelle encadre le congé pour reprise, permettant la récupération du logement pour habitation personnelle ou vente. Néanmoins, la tentation est grande de détourner ces règles pour bénéficier des tarifs élevés proposés pendant les JO, créant un conflit entre les intérêts financiers et le respect des droits des locataires.

Face à cette situation, les locataires ne sont pas démunis. La loi prévoit des recours en cas de congé de reprise frauduleux, incluant des dommages et intérêts ou la réintégration dans le logement. De plus, en cas d'expulsion sans base légale, les locataires peuvent bénéficier de délais de justice souvent longs, leur permettant de rester dans les lieux en versant une indemnité d'occupation. Il est essentiel pour les locataires de s'informer sur leurs droits et de consulter des juristes si nécessaire pour naviguer dans ce paysage complexe.

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