Immobilier : le nombre de prêts signés s’écroule au troisième trimestre 2022
La hausse des taux d’intérêt pratiqués par les banques cumulée à un taux d’usure bas, vivement critiqué par les courtiers par ailleurs, a eu l’effet néfaste attendu sur la production de crédits en France. Au troisième trimestre 2022, leur nombre a chuté lourdement : les ménages ont donc de plus en plus de mal à obtenir les sommes nécessaires à concrétiser leur projet d’achat.
Plus d’un tiers de prêts signés en moins sur un an
Selon l’observatoire Crédit Logement CSA, dont les chiffres publiés mardi 18 octobre 2022 ont été relayés par BFMTV, la baisse du nombre de prêts signés en France est plus que notable. Entre août et septembre 2022, il y a eu 34,7% de prêts signés en moins par rapport à la même période de 2021. La baisse est un peu moins importante sur l’ensemble du trimestre, avec 27,7% de crédits accordés en moins sur un an.
L’observatoire Crédit Logement CSA fait même une comparaison encore plus parlante : la baisse enregistrée sur la période août-septembre 2022 est « plus prononcée même que durant le premier confinement » de mars 2020, lorsque les Français ont été contraints de rester chez eux et les professionnels de baisser le rideau.
Le marché immobilier va-t-il se gripper ?
Face aux difficultés des ménages pour obtenir un prêt bancaire, le Haut Conseil de Stabilité Financière a augmenté, le 1er octobre 2022, le taux d’usure, lui faisant dépasser 3%. Une décision qui devrait conduire au déblocage de certains dossiers. Mais cette hausse a également conduit à une nouvelle augmentation des taux pratiqués par les banques, ce qui a créé de nouveaux refus.
Désormais, les crédits à taux fixe affichent un taux dépassant les 2% en moyenne, avec plus de 2,5% pour les moins bons dossiers. De plus, l’apport demandé est en forte hausse depuis le début de l’année 2022, et frôle les 20% du montant total du projet.
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