Crédit immobilier : la baisse du taux d'usure pénalise les ménages modestes
C'est la seconde fois en 2020 que le taux d'usure fixé par la Banque de France diminue. Une nouvelle baisse qui pénalise les ménages modestes pour accéder à la propriété.
Une nouvelle baisse pour le taux d'usure
Il va être plus compliqué d'emprunter de l'argent à une banque en vue de devenir propriétaire. Non pas à cause de la crise sanitaire due à l'épidémie de Covid-19, qui a réussi à mettre le marché de l'immobilier dans un état de quasi-arrêt. Mais plutôt à cause de la nouvelle baisse du taux d'usure. La seconde fois depuis le début de l'année 2020.
Pour rappel, ce taux d'usure est le taux au-dessus duquel il est interdit d'emprunter. En résumé, ce taux est imposé aux banques par la Banque de France. Ces banques ne peuvent ainsi pas proposer des prêts à un taux supérieur à ce niveau, sous peine d'être poursuivies. Ce taux a récemment baissé de 0,10%, pour atteindre 2,51%, pour les prêts sur au moins 20 ans.
Moins de marge pour négocier
Pour faire simple, le taux d'usure plafond jusqu'auquel les ménages pouvaient emprunter a diminué. Ce qui mécaniquement réduit les possibilités de pouvoir contracter un emprunt, notamment chez les ménages les plus modestes. À cela, il faut également ajouter une augmentation des taux d'emprunt. Un mécanisme observé depuis le début de la crise du coronavirus.
Résultat des courses, l'augmentation varie entre 0,05% et 0,70% en fonction des agences bancaires. L'écart se réduisant entre le taux d'usure et le taux d'emprunt nominal, la marge de négociation avec une banque se réduit. Tout comme les chances d'obtenir un prêt intéressant en adéquation avec sa situation financière personnelle.
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