L’argent liquide sera-t-il une victime du Covid-19 ?

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 14/04/2020 à 07:55

On le sait, sans pour autant avoir des données précises : comme tous les virus, le coronavirus responsable du Covid-19 survit durant quelque temps sur les surfaces inertes comme les cartons, les vêtements et… les billets de banque. Les Français l’ont bien compris et utilisent massivement la carte bancaire pendant cette période de confinement… au point, peut-être, d’en oublier le cash.

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Le paiement par carte a le vent en poupe en plein confinement.

Les retraits au distributeur s’écroulent

Alors qu’au tout début de la période de confinement la question de la disponibilité de l’argent liquide s’était posée et que la Banque de France a rassuré les Français, au final les distributeurs sont pleins. Selon le Groupement des cartes bancaires, les retraits ont chuté de 60% et même 76% à Paris. Les Français ne veulent plus risquer de manipuler l’argent liquide de peur de contracter le Covid-19.

Les commerçants, en première ligne, incitent d’ailleurs ceux qui le peuvent à payer par carte ou sans contact, également pour éviter de manipuler de l’argent contaminé… certains refusant tout simplement le liquide. C’est théoriquement interdit… mais la situation est exceptionnelle. Les Français ne payent donc quasiment plus que par carte.

De nouvelles habitudes… et la fin du cash ?

Alors que le confinement a été prolongé, le 13 avril 2020, pour 4 semaines, la nouvelle date théorique de fin étant désormais le 11 mai 2020, l’habitude de payer par cash risque de se perdre un peu plus. Et ce alors que les Français avaient massivement adopté la carte bancaire et le sans contact avant la crise sanitaire.

Entre les nouvelles solutions, comme le paiement sans contact par téléphone (qui a l’avantage de ne pas avoir de plafond maximum), et la volonté d’augmenter le plafond de paiement sans contact par carte bancaire à 50€, contre 30 actuellement, l’argent liquide pourrait bien disparaître. La tendance était déjà enclenchée, mais la crise du Covid-19 pourrait l’accélérer, les nouvelles habitudes prenant le dessus.

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