Réforme des retraites : les actifs contre le passage à 64 ans

Par Stéphanie Haerts | Mis à jour le 13/01/2023 à 10:31

Les annonces de la Première ministre Élisabeth Borne concernant la réforme des retraites présentée le mardi 10 janvier 2023 ne passent pas. La quasi majorité des actifs sont contre le passage de la retraite à 64 ans. Une situation qui s'annonce épineuse pour le gouvernement qui va devoir faire front. 

réforme de retraites
Les actifs refusent d'attendre 64 ans pour partir à la retraite.

Les actifs refusent la retraite à 64 ans

Selon une enquête de l'Institut Montaigne réalisée auprès d'un échantillon de 5.001 actifs, et dévoilée par Le Parisien, le recul du passage à la retraite à 64 ans est rejeté en bloc par les personnes qui travaillent. Pour ces actifs, l'âge de 62 ans était déjà beaucoup trop élevé.

Ainsi, très peu d'actifs se disent favorables à une augmentation de l'âge de départ à la retraite. « Seuls 7 % des sondés sont favorables à aller au-delà des 62 ans », précise Bertrand Martinot, économiste et auteur de cette étude. 48% des participants ont répondu que l'âge légal de départ à la retraite aujourd'hui fixé à 62 ans est un âge trop élevé.

Les moins de 35 ans contre la réforme des retraites

La majorité des sondés (36%) ne sont plutôt pas prêts à partir à la retraite plus tôt avec une pension réduite. Toutes les catégories d'actifs s'opposent à un départ à la retraite à 64 ans, les plus jeunes semblent être les plus réfractaires. Les moins de 35 ans sont la catégorie d'actifs la plus en accord avec le fait que l'âge de départ à la retraite est déjà excessif. 56% des ouvriers sont d'accord avec cette opinion, 53% des employés et 54% des CSP -.

Les personnes favorables à une augmentation de l'âge de départ sont les 60 ans et plus (19%), les hommes (8%), des artisans/commerçants/chefs d'entreprise (11%) et des cadres CSP+ (9%). Selon l'Institut Montaigne, ce rejet en masse de l'augmentation de l'âge légal n'est pas lié à la pénibilité ou la durée du travail. En effet, selon les résultats un jeune actif satisfait de son travail a pu répondre qu'il était contre ces réformes tout comme un ouvrier qui est plus âgé et qui a eu un travail pénible. Une situation qui en dit long sur la crise politique qui s'annonce et qui vient s'ajouter aux fortes hausses des prix. Les principaux syndicats ont déjà lancé un appel massif à la grève qui aura lieu le 19 janvier 2023. 

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