Le Smic sera-t-il revalorisé au 1er janvier ?

Par Nicolas Boutin | Mis à jour le 02/12/2020 à 10:24

Dans un rapport remis à la ministre du Travail, Elisabeth Borne, un groupe d’économistes recommande de ne pas prévoir une aide particulière pour le Smic, au 1er janvier 2021 et appelle à se contenter de la revalorisation automatique.

Smic
Le salaire minimum légal est fixé à 1 539,42 € brut par mois depuis le 1er janvier 2020.

Priorité à l’emploi

Après une année compliquée pour les travailleurs, marquée par la crise sanitaire et économique, ceux qui touchent le salaire minimum devront peut-être se passer d’un coup de pouce de la part du gouvernement. Un groupe d’experts recommande en effet à la ministre du Travail de s’abstenir d'une augmentation artificielle du Smic.

Pour ces économistes, consultés avant toute revalorisation du salaire minimum, la revalorisation automatique permettra « un gain de pouvoir d’achat », mais un coup de pouce serait malvenu. « Il risquerait d’être préjudiciable à l’emploi des personnes les plus vulnérables », affirme le rapport, présenté mardi après-midi à la ministre.

Une revalorisation calculée selon deux critères

La crise du Covid-19 n’est pas étrangère à cette décision. « La situation de l’économie française a été bouleversée par la crise de la Covid, et les nouvelles configurations provoquées par ce bouleversement ne plaident pas non plus pour un coup de pouce », se justifie ce groupe d’experts qui pointe « une incertitude majeure qui pèse sur l’éventualité d’une reprise rapide ». Selon les économistes consultés, il faut « renforcer la priorité à l’emploi et non aux gains de pouvoir d’achat ».

Pour 2021, la revalorisation automatique serait de l’ordre de 0,99%, selon « les estimations provisoires » établies par les experts. Soit une hausse du pouvoir d’achat « supérieure à l’an passé ». Le 1er janvier 2020, le Smic avait été revalorisé de 1,2% sans coup de pouce pour les 2,3 millions de bénéficiaires et s’établit à 1.219 € net mensuels. La hausse mécanique est calculée selon deux critères : l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).

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