Chômage : des mesures de sanctions jugées disproportionnées par Pôle emploi
Pôle emploi sort enfin de son silence. Le médiateur de l’organisme de retour à l’emploi a estimé que les mesures de radiation et de suppression des allocations étaient tout simplement disproportionnées.
Pôle emploi : le nombre de médiations a explosé
Une loi qui ne passe vraiment pas. En septembre 2018, un texte est promulgué. Une loi intitulée sur « l’avenir professionnel ». Ce texte avait pour but de mettre en place une gradation des sanctions pour les demandeurs d’emploi qui ne respecteraient pas les conditions imposées par Pôle emploi. Dans les faits, estime Pôle emploi, ce texte n’a fait que durcir encore plus les pratiques.
Et les chiffres sont là. L’an dernier, pas moins de 34.924 demandes de médiation ont été adressées partout en France. Un chiffre en légère hausse (0,6%) par rapport à 2020 qui reste une année record. Cette année-là, le nombre de médiations explose littéralement de 12% par rapport à 2019. Ce qui pousse aujourd’hui le médiateur de Pôle emploi à sortir du silence.
Une administration fragile
Se basant sur l’année 2021, Jean-Louis Walter explique que la réforme de l’assurance-chômage a accentué la colère des demandeurs d’emploi face à une administration dépassée. Par ailleurs, il estime que les sanctions actuellement en vigueur, notamment les radiations de six mois et les suppressions d’allocations, sont totalement disproportionnées.
Le médiateur de Pôle emploi rappelle que malgré de telles mesures, les services de l’administration sont encore en grande fragilité. La preuve : la majorité des demandes de médiation (53%) concerne des problèmes portant sur l’indemnisation. Bien plus que les demandes de médiation portant sur les radiations qui ne concernent que 11% des demandes.
À lire aussi Comment trouver un logement quand on n’a pas d’emploi ?