Périphérique parisien : la vitesse va encore baisser !

Par Axelle Ker | Mis à jour le 20/12/2023 à 11:27

Le 22 novembre 2023, la Mairie de Paris a fait une annonce qui marquera un tournant pour les automobilistes de la capitale. Dès la fin des Jeux Olympiques de 2024, la vitesse maximale sur le périphérique parisien sera abaissée à 50 km/h, contre 70 km/h actuellement. Une décision qui vise à réduire la pollution et à favoriser le covoiturage, mais qui est loin de faire l'unanimité. 

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La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé l'abaissement de la vitesse maximale sur le périphérique parisien après les JO de 2024.

Périphérique parisien : une vitesse maximale limitée à 50 km/h après les JO de 2024

Après les Jeux Olympiques de 2024, une modification notable attend les automobilistes parisiens : la Mairie de Paris a annoncé, le 22 novembre 2023, dans le cadre de son nouveau Plan climat 2024-2030, que la vitesse sur le périphérique parisien sera limitée à 50 km/h après les JO de 2024, à la mi-septembre. Cette mesure fait suite à des réductions de vitesse précédentes sur le périphérique, passant de 90 à 80 km/h en 1993, puis à 70 km/h en 2014. L'objectif de cette baisse est de répondre aux enjeux environnementaux et de diminuer la pollution. En outre, à partir de septembre 2024, une voie sera réservée pour le covoiturage et les transports collectifs, conformément à la vision d'Anne Hidalgo, maire de Paris, qui envisageait dès 2018 une voie dédiée aux transports en commun. Ce changement a pour but de limiter le trafic et de transformer le périphérique en un boulevard urbain et végétalisé.

Le périphérique parisien, un anneau routier de 35 km qui a fêté ses 50 ans, est emprunté quotidiennement par environ 1,1 million de personnes. Cette réforme fait partie d'un projet à long terme visant à améliorer l'environnement urbain et la qualité de vie à Paris. En réduisant la vitesse et en encourageant les modes de transport alternatifs, la Mairie de Paris espère réduire de manière significative l'impact environnemental de la ville. Cependant, cette initiative ne fait pas l'unanimité auprès des automobilistes et de l'opposition.

Les automobilistes et la région Île-de-France se mettent en ordre de bataille

L'association 40 millions d’automobilistes s'est rapidement mobilisée pour contester la décision de la mairie de Paris. Selon un article de nos confrères de Turbo, datant du 30 novembre 2023, l'association est allée jusqu'à contester le bien-fondé scientifique de cette décision. Pour le président de l'association, Philippe Nozière, l'abaissement de la vitesse maximale sur le périphérique parisien serait contreproductive, et augmenterait la congestion sur le périphérique parisien, ainsi que la pollution. L'association 40 millions d'automobilistes, pour faire entendre sa voix, a indiqué, dans un communiqué, avoir envoyé un courrier au ministre des Transports, Clément Beaune, pour dénoncer l'« absurdité » de l'initiative de la mairie de Paris.

Même tonalité du côté de la région Ile-de-France (IDF) qui estime que les problèmes de pollution ne sont pas liés au trafic sur le périphérique, mais au type des véhicules qui circulent (thermiques). La présidente, de la région IDF, Valérie Pécresse a déploré, auprès de nos confrères du Figaro, l'impatience et l'« égoïsme » de la maire de Paris, Anne Hidalgo : « C’est de l’égoïsme pur de la part d’Anne Hidalgo : ce ne sont pas ses électeurs qu’elle embête, mais elle veut décourager les banlieusards de prendre leur voiture », ajoutant, « 80 % des usagers n’habitent pas à Paris ». Pour la présidente de la région Ile-de-France, « Le problème, c’est qu’on n’a pas encore les infrastructures de transport en commun suffisantes et ça n’aura pas changé le 14 septembre 2024. Il aurait fallu attendre l’ouverture du Grand Paris Express ». Valérie Pécresse a demandé la réversibilité totale de la décision de la mairie de Paris « si elle se révèle dommageable pour la santé des usagers ou des habitants ».

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