La SNCF veut imposer les masques après le confinement

Train et règles de distanciation : l’incompatibilité

Si le confinement prend fin un jour, potentiellement le 11 mai 2020 comme le prévoit le gouvernement actuellement, le coronavirus n’aura pas disparu pour autant, loin de là. Il faudra toujours respecter les gestes barrière et les règles de distanciation sociale si on ne veut pas risquer une deuxième vague majeure de contaminations… et le retour à la case départ. La SNCF s’inquiète : sur les trains, la distanciation sociale est clairement impossible.

À moins de ne remplir les TGV, Intercités et TER à moitié, voire moins, et ne vendre que quelques billets par wagon, les voyageurs seront collés les uns aux autres. Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, en a fait la remarque au Sénat le 15 avril 2020 : « Si on nous impose de mettre un mètre ou un mètre et demi entre chaque passager, avec 100% des trains, on ne transporte que 20% de ce qu'on transporte d'habitude. Donc ça ne marche pas ! »

La solution ? Le port de masque obligatoire

Un train, à la SNCF, n’est rentable que lorsque le remplissage est de 60% au minimum, ce qui est incompatible avec les règles de distanciation sociale. Et l’entreprise veut éviter un scandale : quelques malades, peut-être asymptomatiques, et voilà qu’un wagon entier voire un train entier pourrait devenir un cluster de contamination.

Le PDG estime donc nécessaire que le gouvernement impose, sur les trains, le port du masque de protection. Des masques que l’entreprise dit ne pas pouvoir mettre à disposition… et qui seront donc à la charge des voyageurs ou du gouvernement ; elle s’engage néanmoins à proposer des distributeurs de gel hydroalcoolique dans les gares, à la sortie des quais et dans les toilettes des TGV.

À lire aussi Hygiène : 5 erreurs qui vous font tomber malade