Ski : une offre réduite et des prix plus élevés pour la saison 2022-2023 ?
Les tensions sur l’énergie ne sont pas encore à leur paroxysme que les professionnels du ski prévoient déjà le pire : l’hiver 2022-2023 pourrait les contraindre à revoir leur offre et leurs tarifs, car leur facture d’électricité va exploser. Ils seront en effet touchés de plein fouet par la hausse des prix portée par les tensions géopolitiques et l’arrêt de la moitié du parc nucléaire français.
Télésièges moins rapides et gestion de la neige artificielle
Les stations de ski consomment énormément d’électricité : entre les télésièges qui tournent toute la journée sans interruption, les canons à neige nécessaires pour palier le manque de neige sur les pistes ou encore, tout simplement, le chauffage pour les salariés, beaucoup d’électricité y passe. Mais ce sont surtout les remontées mécaniques qui consomment, souligne France Bleu Savoie dans son article du 29 août 2022.
À elles seules, les remontées seraient responsables de 90% de la consommation d’une station et c’est donc là où les stations veulent tenter de faire des économies. Selon France Bleu, qui a interrogé Olivier Simonin, directeur général du service des téléphériques de Val d’Isère, « une télécabine qui fonctionne à 6m/sec tournera à 5m/sec par exemple, surtout entre les vacances scolaires ».
Tout faire pour ne pas augmenter les forfaits de ski
Il prévoit également d’arrêter certaines remontées, dès lors qu’elles font doublon, ce qui risque d’augmenter le temps d’attente pour les skieurs. Quant aux canons à neige, il faudra gérer au mieux, et surtout éviter de les faire tourner en même temps que les remontées mécaniques.
L’objectif final est simple : éviter le plus possible d’augmenter le prix des forfaits de ski, déjà très élevé, du fait de l’augmentation du prix de l’énergie. « On était sur un peu moins de trois pourcents du forfait de ski consacré à l'électricité, demain on va passer à du 8, 10 voire 15% », estime Olivier Simonin. Pas le choix que de faire des économies et réduire les marges. Ou augmenter les tarifs, au risque de faire fuir les vacanciers...
