La marque Shein vise la « mode circulaire » d’ici 2050
La marque de vêtements Shein vient de nouer un partenariat qui lui permettra de s’approvisionner en tissus à moindre coût. Son ambition : utiliser uniquement des tissus refusés par d’autres acteurs de la mode.
Shein rationalisera ses achats de tissus
La marque Shein fait beaucoup parler d’elle. Visée par de nombreux articles de presse et campagnes de communication d’ONG l’accusant d’avoir recours au travail forcé des Ouïghours, de ne payer que très peu d’impôts et de rendre les jeunes « accros » à son application, elle souhaite désormais redorer son blason.
Shein annonce donc avoir noué un partenariat avec la société Queen of Raw, qui édite un logiciel permettant à des acteurs du marché de la mode de proposer des stocks dont ils souhaitent se séparer et à d’autres acteurs du marché de les acheter à bas prix. Si une marque de vêtements se retrouve avec un surplus de tissus sur les bras, elle peut donc les mettre en vente via ce logiciel, et Shein les achètera.
Shein espère devenir entièrement « circulaire » d’ici 2050
Shein est gagnant bien sûr : au lieu de commander des tissus spécialement, la marque peut utiliser les restes qui lui sont fournis à bas prix et ainsi économiser gros sur les matières premières. Car à la différence des marques de vêtements traditionnelles, Shein n’a pas de collections proposées sur une saison. Chez Shein, des centaines de modèles sont en vente simultanément, proposés dans la limite des stocks disponibles. Dès que le stock correspondant à un modèle se vend entièrement, il n’est pas reconduit – d’autres modèles prennent sa place dans le catalogue de la marque. C’est ce qu’on appelle l’« utra fast fashion ».
Pour Shein, cette façon de faire est aussi un moyen d’œuvrer pour la bonne cause. La marque a en effet signé en 2022 un engagement auprès du collectif « Journée mondiale du textile circulaire », qui appelle à une industrie textile entièrement circulaire d'ici 2050.
