Face à Amazon, l’Assemblée nationale vote un tarif minimal de livraison sur les livres

Rétablir un équilibre entre Amazon et les petites librairies indépendantes

C’est peu de dire que les libraires espéraient depuis longtemps ce genre de loi. Mercredi 7 octobre dernier, l’Assemblée nationale a largement adopté une proposition de loi dont le but est d’améliorer l’économie du livre et renforcer l’équité entre ses secteurs. Dans cette loi, plusieurs mesures voulues pour rétablir une certaine forme d’équilibre entre les libraires indépendants et Amazon.

Depuis l’arrivée du géant du web sur le marché, les libraires en bavent. N’ayant ni le catalogue d’Amazon, ni sa force de frappe, ni la possibilité de pratiquer des tarifs aussi bas, les libraires ont subi une véritable baisse de leur activité, conduisant parfois à des fermetures pures et simples, là où Amazon a continué de prospérer. C’est pour tenter d’enrayer ce phénomène que les députés ont adopté ce récent texte.

Le même tarif pour tout le monde

Cette proposition de loi, qui suit donc son parcours législatif en retournant au Sénat après y avoir été déjà adopté une première fois, vise notamment à instaurer un tarif minimal de livraison pour la vente de livres en ligne. Avec un tel texte, que vous achetiez un livre sur Amazon, ou sur le site d’un libraire, le prix de la livraison sera désormais le même. Une très bonne nouvelle pour les acteurs du secteur.

Depuis de longues années, Amazon, mais également d’autres grands groupes tels que la Fnac ou Cultura contournent l’obligation de facturer la livraison d’un livre avec un tarif de frais de port très symbolique de 0,01 €. Un niveau sur lequel les libraires ne pouvaient évidemment pas s’aligner. Ce tarif, qui n’a pas été encore fixé, sera mis en place dans le courant de l’année prochaine.

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