AOP Laitières : une année 2023 pas très optimiste

Par Cédric Bonnefoy | Mis à jour le 31/10/2022 à 11:59

Les filières AOP Laitières vivent une situation morose. Malgré une progression des ventes, les acteurs dénoncent toujours la fragilité économique du système. 

aop, lait, situation, morose, vente, hausse
Les AOP Laitières vivent une situation compliquée avec l'inflation et l'explosion des coûts énergétiques.

Des ventes en progression

Le Conseil national des appellations d’origine laitière fait le bilan. Les ventes des crèmes, formages et autres beurres AOP sont en hausse en 2021, avec un peu plus de 258.000 tonnes commercialisées, soit une augmentation de 4,4% par rapport à 2020. Le chiffre d’affaires des entreprises du secteur est estimé à 2,6 milliards d’euros. En résumé : depuis 10 ans, les produits d’appellation d’origine protégée ne cessent de grappiller des parts de marché. 

Néanmoins, les entreprises laitières sont confrontées à de multiples défis qui rendent l’avenir incertain. Premier enjeu : le renouvellement des générations. Depuis plusieurs années, une crise des vocations des métiers agricoles est observée. Autre défi : l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. Avec pour conséquence, un abandon des produits de qualité au profit des premiers prix pour faire baisser la note à la caisse. 

2022 une année morose

Les perspectives pour 2022 ne s’annoncent pas franchement folichonnes. La sécheresse printanière puis estivale a laissé des traces. Près de la moitié des AOP espèrent obtenir des dérogations à cause de ce phénomène climatique. Les stocks de fourrages généralement réservés pour l’hiver sont déjà bien entamés. La majorité des agriculteurs ont dû puiser à l’intérieur. Combiné à la hausse de l’énergie, la situation est tendue pour les AOP. 

Pour tenter de faire face sans dénaturer la qualité des produits, 12 filières AOP viennent de demander des modifications temporaires du cahier des charges. Selon le Conseil national des appellations d’origine laitière, la moitié devrait y avoir recours pour continuer à être présent sur le marché. Avec son lot d’incertitude, l’année 2023 inquiète déjà la filière. 

Article précédent Lidl : le robot cuiseur de retour avant Noël
Article suivant Restauration : McDonald’s s’implante désormais dans les campagnes
Réduisez vos factures grâce à nos conseils shopping
Merci de vous être inscrit à notre newsletter !
En cliquant sur "Recevoir la newsletter", vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentalité
décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.