Sucre caché dans nos assiettes : mieux déchiffrer les emballages pour une alimentation plus saine

Par Jean-Baptiste Le Roux | Mis à jour le 20/03/2024 à 07:44

Dans un contexte où l'obésité et les maladies liées à l'alimentation gagnent du terrain, la récente étude de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) révèle une vérité inquiétante : 77% des produits transformés contiennent du sucre, y compris ceux inattendus, comme certains produits salés. Cette découverte souligne l'importance d'une vigilance accrue vis-à-vis de notre consommation de sucre, souvent dissimulé là où on le suspecte le moins.

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77% des produits transformés contiennent du sucre.

La face cachée du sucre dans notre alimentation

Le Professeur Boris Hansel, nutritionniste à l'hôpital Bichat à Paris, tire la sonnette d'alarme contre les dangers de la surconsommation de sucre. Selon lui, le sucre, même en quantités apparemment modestes dans les produits transformés, peut contribuer significativement à l'augmentation des risques de surpoids, de maladies cardiovasculaires, et potentiellement, de diabète. Cette préoccupation est particulièrement aiguë pour les boissons sucrées, identifiées comme des vecteurs majeurs de ces risques sanitaires. Face à cela, le professeur conseille de privilégier les boissons édulcorées – moins nocives selon les études actuelles – ou, idéalement, de les remplacer par de l'eau.

Parallèlement, une alarme est tirée concernant les adolescents, dont un tiers dépasse largement les apports recommandés en sucre. Cette situation alarmante appelle à une réflexion profonde sur les pratiques de l'industrie alimentaire, notamment en ce qui concerne les emballages souvent trompeurs. Des produits, prétendument bénéfiques pour la santé malgré leur teneur en sucre, induisent les consommateurs en erreur, soulignant le besoin urgent d'une information claire et accessible.

Le rôle du Nutri-score dans l'éducation alimentaire

Face à ce défi, le Nutri-score apparaît comme une lueur d'espoir. Ce système, basé sur un code de couleurs, évalue la qualité nutritionnelle des produits et a déjà poussé les industriels à améliorer leurs recettes. Mais au-delà des efforts industriels, le Professeur Hansel insiste sur l'importance d'éduquer les consommateurs à une dégustation consciente et modérée des aliments. Cette approche, centrée sur le plaisir de manger en pleine conscience, pourrait significativement réduire la consommation d'aliments transformés et sucrés.

L'initiative de Boris Hansel ne se limite pas à la critique ; elle vise à équiper le grand public des outils nécessaires pour naviguer dans le labyrinthe des choix alimentaires contemporains. En comprenant mieux les emballages et en adoptant des comportements alimentaires plus sains, nous pouvons tous contribuer à inverser la tendance de la malbouffe et de ses conséquences néfastes sur la santé. L'enjeu est de taille, mais avec des informations adéquates et un engagement collectif, un avenir plus sain est à portée de main.

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