Les supermarchés sont-ils entrain d'abandonner le BIO ?
Mardi 29 novembre, les représentants de la filière biologique ont adressé une lettre ouverte à de nombreux groupes de la grande distribution, les accusant de se désengager du marché bio, au profit des premiers prix.
Un contexte difficile pour le bio
Quel avenir pour le bio dans un contexte de hausse généralisée des prix ? On le sait, la filière bio a pour vocation de mieux nourrir les Français, mais également de mieux rémunérer les producteurs. D’où des prix évidemment plus élevés que la moyenne. En période d’inflation galopante, cette équation pourrait bien battre de l’aile au regard des moyens en baisse des consommateurs.
Et les producteurs s’en inquiètent. Ils ont adressé mardi 29 novembre une lettre ouverte au monde de la grande distribution, qu’ils accusent de se « désengager du marché bio », face à une « progression de la demande pour les premiers prix ». En résumé : en période de hausse des prix, les Français veulent s’alimenter à bas coût, et cela n’est évidemment pas bon pour la filière biologique.
Une chute des ventes depuis janvier
La filière bio, représentée par Synabio, FOREBio et la FNAB, reprochent par ailleurs à la grande distribution d’avoir démantelé ses équipes dédiées au bio, mais également de noyer leurs produits dans une offre mal définie, qui porte le consommateur à confusion. Ils notent par ailleurs que le réassort des produits bio a diminué de 7,3% entre janvier et septembre 2022.
Autant d’éléments qui, une fois ajoutés les uns aux autres, pourraient poursuivre une chute des ventes entamées depuis janvier dernier, et placer le secteur biologique « dans un cercle vicieux qui pourrait en quelques mois mettre en péril des filières entières ». Les producteurs de bio s’alarment désormais de « la casse » que pourrait provoquer cette situation « dans les fermes et les entreprises ».
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