Inflation : l’Insee annonce plus de 3% au premier semestre 2022
La hausse des prix, qui a un effet négatif majeur sur le budget des ménages et le pouvoir d’achat, est une des inquiétudes principales des Français. Malheureusement, l’Insee n’annonce pas de bonnes nouvelles sur ce front pour le premier semestre 2022 : l’inflation est attendue toujours plus haut…

Attendez-vous à de fortes hausses de prix en France
La publication, par l’Insee, de son point de conjoncture du 8 février 2022 annonce la couleur : les hausses des prix en France ne sont pas près de s’arrêter, bien au contraire. Selon l’institut de statistiques, après une inflation prévisionnelle de 2,9% en janvier 2022, en hausse par rapport à décembre 2021, le premier semestre 2022 devrait connaître des prix encore plus élevés.
Pour février 2022, l’Insee anticipe une inflation de 3,3% sur un an, suivie de 3,2% en mars 2022 et même de 3,4% pour juin 2022. Les prévisions, qui restent à confirmer bien évidemment, s’arrêtent là, mais comparé à la hausse des prix sur l’année 2021, 1,6% en moyenne annuelle, elles montrent que l’Insee n’est pas optimiste concernant l’augmentation des prix à la consommation en France.
L’énergie est toujours en cause
Dans le détail, l’énergie reste une composante essentielle de l’augmentation des prix en France. Sur les 3,4% d’inflation prévisionnelle de juin 2022, l’Insee estime que 1,2% sera lié à l’augmentation des prix de l’énergie, portée par les tensions géopolitiques en Europe de l’Est ainsi que la hausse des prix du pétrole en Bourse. Néanmoins, l’Insee souligne que la situation pourrait être bien pire.
L’efficacité du bouclier tarifaire concernant les prix de l’électricité, dont l’augmentation a été limitée à 4% en février 2022, est sensible. Sans ce bouclier tarifaire, l’augmentation des prix pour février 2022 serait attendue à un point de plus qu’estimé, soit plus de 4%.
Il faut également noter que l’importance des prix de l’énergie dans l’inflation en France n’écarte pas la possibilité d’une bonne surprise en 2022 : si les cours du baril de pétrole venaient à chuter, ou que le gaz et l’électricité venaient à coûter moins cher, les prévisions de l’Insee se révéleraient fausses.
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