Vous êtes malade ? Allez chez Monoprix faire une téléconsultation !
L’enseigne Monoprix propose des cabines de téléconsultation à ses clients. Un nouveau service que l’Ordre des médecins voit d’un très mauvais œil.
Monoprix propose des téléconsultations à ses clients
Consulter un médecin dans un supermarché, ça vous dit ? L’enseigne Monoprix veut proposer ce nouveau service à ses clients. Les magasins concernés se trouvent dans le sud de Paris et à Troyes. D’ici l’été, il devrait être déployé dans huit autres points de vente.
Techniquement, la consultation n’a pas lieu entre les fraises et les melons ! Elle se déroule au niveau de l’espace santé du magasin, là où l’on achète les produits vendus en parapharmacie. Une cabine spéciale est installée avec un fauteuil et un écran qui permet d’obtenir une téléconsultation. Au bout de 7 minutes environ, le client -ou le patient, on ne sait plus trop !- est mis en relation avec un médecin qui va le guider pour utiliser les différents outils (tensiomètre, stéthoscope, thermomètre…). Le paiement s’effectue grâce à la Carte vitale, sans avance de frais.
L'Ordre des médecins est contre les consultations à distance chez Monoprix
Rapide, pratique et économique, n’est-ce pas ? Si l’idée peut séduire les clients, du côté de l’Ordre des médecins, on est furieux : « Il ne peut être accepté qu’un médecin prenne en charge un patient sans possibilité de procéder à un examen clinique chaque fois que cela est souhaitable ; sans aucun ancrage territorial ni aucune connaissance du tissu sanitaire et médico-social ; sans se préoccuper de son parcours de soins et sans apporter une garantie que la continuité des soins pourra être assurée ».
Selon l’Ordre des médecins, « la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce ». « Les cabines de téléconsultation ouvertes dans l’enceinte de supermarchés [qui] semblent, dans la promotion qui en a été faite par voie de presse, contrevenir à ces obligations et être portées par des opérateurs de télémédecine, hors parcours de soins » fustige-t-il. Par conséquent, il appelle le Gouvernement à « réagir avec fermeté pour défendre les principes régissant l’organisation des soins en France ».
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