Banque : les frais de tenue de compte augmentent encore
Globalement, les frais de tenue de compte facturés par les banques ont connu une nouvelle hausse en 2021, nous apprend la dernière édition de l’Observatoire des tarifs bancaires, réalisé par la Banque de France.
Frais de tenue de compte : des hausses rares mais importantes
Les banques ne sont pas prêtes à dire adieu aux frais de tenue de compte. La preuve, au 5 janvier 2021, le tarif moyen pondéré a encore augmenté, de 35 centimes d’euro (+1,85%) par rapport à celui observé au 31 décembre 2020. En 2021, les Français auront donc laissé à leur banque 19,32 € en frais de tenue de compte en moyenne, contre 18,97 € en 2020, a calculé l’Observatoire des tarifs bancaires.
Pourquoi cette augmentation ? Il faut savoir que sur les 109 établissements analysés, 17 ont augmenté leurs frais de tenue de compte en 2021. S’y ajoute une banque en ligne qui n’en facturait pas du tout en 2020 mais qui a commencé à le faire en 2021. Malgré le faible nombre de banques ayant procédé à ces hausses, ces dernières ont été importantes. Au 1er janvier 2021, une banque a ainsi augmenté ses frais annuels de tenue de compte de 25% (soit +6 € par an). Six autres banques ont appliqué une hausse comprise entre 9% et 16% (soit entre 1,20 € et 2,40 €).
En dix ans, les frais de tenue de compte ont explosé en France
En même temps, 91 des 109 établissements ont laissé leurs frais de compte inchangés d’une année sur l’autre. Et dans 12 établissements (dont 6 banques en ligne sur 8), les frais de tenue de compte ne sont pas facturés du tout. À noter aussi qu’entre le 31 décembre 2020 et le 5 janvier 2021, 91 des 109 établissements analysés (soit 83% du panel) n’ont pas fait varier leur tarif, et un seul l’a baissé de manière très significative (-40%, soit -9,60 €).
Sur le long terme, en moyenne, les frais de tenue de compte ont augmenté de manière exponentielle. Entre le 31 décembre 2012 et le 5 janvier 2021, la hausse a été de 166,85%. Le montant annuel moyen facturé est passé de 7,24 € à 19,32 €. Notons néanmoins que cette hausse reflète davantage la généralisation de la facturation de ces frais plutôt qu’une hausse rapide dans chacun des établissements.
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