Elle critique sur Twitter sa banque… qui lui ferme ses comptes

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 03/01/2020 à 14:48

Les réseaux sociaux sont devenus un outil majeur pour les particuliers qui y poussent, régulièrement, des coups de gueule contre les dysfonctionnements des grandes entreprises. Généralement, les cibles de ces critiques les ignorent et, quelques fois, elles essayent de résoudre la situation. Mais Julie Goislard, libraire, n’a pas eu cette chance…
 

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Après avoir critiqué sa banque sur Twitter, une libraire s'est vue fermer ses comptes.

Des messages sur Twitter à l’attention de la Société Générale

Julie Goislard, libraire à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, est une adepte de Twitter : elle poste ses coups de coeur littéraires, ses tracas quotidiens… et parfois des critiques à l’attention des divers gestionnaires de services et autres. Le 22 octobre 2019, c’est à la Société Générale qu’elle s’en prend : son terminal de paiement électronique ne fonctionne pas, et ce n’est pas la première fois.

Comme elle l’explique au journal Le Parisien, elle a tenté « exactement 36 fois » de contacter sa banque pour qu’une solution soit trouvée avant de prendre son téléphone et de poster plusieurs messages qui, s’ils étaient très critiques, restaient polis… ce qu’on ne peut pas dire de tous les utilisateurs Twitter par ailleurs. Si elle espérait faire réagir le service client de la Société Générale, elle ne s’attendait pas à ce qui a suivi.

Un appel du directeur puis la fermeture des comptes

Son agence bancaire, qui a vu les tweets, l’appelle dans la foulée : c’est le directeur. Il n’avait pas l’intention d’aider la libraire mais, selon ce qu’elle a raconté au Parisien, lui demande « d’arrêter de tweeter » et la menace « de fermer son compte ». Une menace mise à exécution moins de deux mois plus tard : le 12 décembre 2019 elle reçoit un courrier de sa banque qui lui signale la fermeture de ses comptes, puis un autre la fermeture des comptes de sa fille.

Le 20 décembre, elle a même eu un rendez-vous avec le directeur de l’agence qui lui aurait indiqué « qu’il faisait ce qu’il voulait ». La Société Générale, de son côté, a confirmé au Parisien le droit de fermeture du compte bancaire sans besoin de justification, et n’a pas commenté l’affaire autrement qu’en disant qu’elle déplorait les tweets de la libraire.

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