Tout savoir sur le régime spécial des cheminots
Parmi les corps de métier mobilisés pour la grève du 5 décembre 2019, les cheminots sont en tête de file pour défendre leur régime spécial de retraite. Mais quelles sont les spécificités de ce régime que le gouvernement veut supprimer avec sa réforme de retraite universelle ?
Un départ à la retraite plus tôt
Hérité de la fin du 19ème siècle, le régime spécial des cheminots présente plusieurs avantages, en particulier l’âge légal de départ à la retraite qui sera de 52 ans en 2024 pour les conducteurs de train et de 57 ans pour les cheminots sédentaires. Soit, par rapport au régime général, 5 à 10 ans plus tôt, l’âge légal de la retraite étant de 62 ans pour les Français ne bénéficiant d’aucun régime spécial.
Autre différence : le calcul de la pension. Chez les cheminots elle est calculée sur la base du salaire des six derniers mois de travail, à un taux de 75%, ce qui est très proche du régime spécial de la fonction publique. La pension des salariés du privé est calculée, elle, sur la moyenne des 25 meilleures années, à un taux de 50%.
Une retraite beaucoup plus élevée
Autre différence, de taille, le montant de la retraite. Il était en moyenne fin 2018 de 2.112,40 € brut par mois à la SNCF alors que, dans le régime général, la moyenne des pensions de retraite est plus proche des 1.500 euros brut.
Mais il ne faut pas oublier que les cheminots ont l’obligation de travailler de nuit, les soirs et week-end et les jours fériés, contrairement à la plupart des salariés du privé en dehors de certains corps de métier spécifiques.
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