Recensement : la population en baisse dans beaucoup de départements
Selon les chiffres du recensement de l'Insee publiés fin décembre 2020, le solde naturel a diminué dans presque tous les départements qui, par conséquent, voient leur population baisser. Deux exceptions, la Guyane et la Provence-Alpes Côte d'Azur. Explications.
Ces départements français où la population est en baisse
Selon le dernier recensement de l’Insee, de plus en plus de départements français ont une population en baisse. Alors que 11 départements connaissaient un recul d’au moins 0,2% par an, on en compte désormais 20, dont Paris, la Dordogne et le Territoire de Belfort. Par ailleurs, la population a fortement baissé dans le Cher, l'Orne, les Vosges, la Haute-Marne et la Nièvre « qui cumulent déficits migratoire et naturel ».
En clair, « la dynamique démographique faiblit » explique l'Insee. Ce phénomène s’explique en partie par le fait que les baby-boomers ont vieilli, et que le nombre de décès des personnes de cette génération est en hausse. Autre explication, le recul des naissances. Le solde serait d’ailleurs devenu négatif en Nouvelle Aquitaine et en Corse et nul en Bretagne et en Bourgogne-Franche-Comté.
La population a augmenté en Guyane et Provence-Alpes Côte d'Azur
Selon l’Insee, le taux de croissance de la population n'a augmenté que dans la Guyane et la Provence-Alpes Côte d'Azur. Et pour cause, ces deux régions ont accueilli plus de population qu'il n'en est parti. Rien à voir avec un éventuel bond du solde naturel.
Les chiffres de l’Insee révèlent aussi que mis à part Paris, qui a perdu entre 2013 et 2018 0,5% de ses habitants par an, les aires de plus de 700.000 habitants connaissent « le plus fort dynamisme démographique », (+0,9% par an). Selon Valérie Roux, la chef du département démographie, « cette forte croissance de population s'observe le long du littoral atlantique et jusqu'au sud de la France ». Elle s’observe sur la partie française de Genève-Annemasse, Nantes, Montpellier, Bordeaux, Toulouse et Rennes. De leur côté, la moitié des aires de moins de 50.000 habitants ont perdu au moins 0,2 % de leur population.
