Une petite bourde aux grosses conséquences pour la CAF
La Caisse d’Allocations Familiales de Gironde est dans de beaux draps. À cause d’une erreur humaine au cours d’une formation, les données personnelles de plusieurs milliers d’allocataires se retrouvent sur la toile. Une enquête interne vient d’être ouverte.
CAF : les données de 10.000 allocataires fuitent sur Internet
Nous sommes en mars 2021, pour les besoins d’une formation, un prestataire extérieur demande un ficher d’allocataires à la Caisse d’Allocations Familiales de Gironde. Cette dernière s’exécute et transfère le fameux fichier. Pour les besoins de la formation, des données réalistes sont nécessaires. Au cours de la formation, pensant qu’il s’agit d’un document fictif, le prestataire met en ligne les données personnelles contenues à l’intérieur. Problème : il s’agit en réalité d’un vrai. Ainsi, les prénoms, noms de famille, dates de naissance ou encore situation familiale de 10.000 allocataires de la CAF de Gironde se retrouvent sur le net.
Dès l’erreur découverte, le prestataire a supprimé le fichier de son Internet. Autre problème : il est resté en ligne 18 mois ! Malgré le travail pour enlever de la toile un maximum de données personnelles, il en reste encore. Si les prénoms ou les noms de famille ont pu être retirés, cela n’est pas suffisant. En utilisant l’annuaire inversé disponible sur Internet, la plupart des bénéficiaires de cette CAF sont retrouvables en quelques clics.
Une enquête ouverte
Dévoilée par la cellule investigation de Radio France, cette affaire pose question. La CAF rejette la faute sur le prestataire. Selon elle, ce dernier n’aurait jamais dû publier ces données personnelles. En effet, selon la caisse, cette formation était réservée à des salariés internes au prestataire de service. Ces professionnels sont, de fait, soumis au secret professionnel.
Quoi qu’il en soit, la CAF annonce ouvrir une enquête interne pour comprendre comment ce dérapage a pu avoir lieu. En même temps, elle affirme prendre contact avec les allocataires victimes. Une action en justice n’est pas à exclure.
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