France Travail : plus de la moitié des offres seraient illégales

Par Axelle Ker | Mis à jour le 22/01/2024 à 15:09

Le syndicat de la CGT chômeur vient de publier sa dernière étude sur la légalité des offres d'emploi qui sont publiées sur France Travail (ex-Pôle-emploi). D'après cette dernière, plus de la moitié des offres proposées seraient illégales.

 

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La moitié des offres publiées sur France Travail seraient illégales selon une étude de la CGT chômeurs.

Plus de la moitié des offres de France Travail seraient illégales

Selon la dernière étude de la CGT chômeurs, France Travail, le successeur de Pôle Emploi, affiche un taux alarmant d’offres d’emploi illégales. Le syndicat a analysé près de 1 200 annonces, se basant sur des critères tels que la validité des liens Internet, l’absence de mentions discriminatoires et la conformité des annonces à la réalité. Le verdict est sévère : plus de la moitié de ces offres (61 %) seraient en infraction avec le Code du travail. Selon Vladimir Bizet-Guilleron, agent administratif à Pôle emploi et encarté à la CGT, le plus gros des propositions d'emploi illégales serait le fait des agences d'intérim : « La plupart des agences affichent des durées de travail fallacieuses. Elles cherchent avant tout à récupérer des CV pour se constituer un vivier de candidats ».

Selon Pierre Garnodier, secrétaire général du syndicat, le problème est avant tout politique : « Le gouvernement s’appuie sur le nombre soi-disant élevé d’offres proposées pour justifier la pression mise sur les privés d’emploi qui ne trouvent pas de travail. Mais, ce que nous montrons, c’est que la majorité de ces offres sont illégales ».

La défense de France Travail

Face à ces accusations, la direction de France Travail se défend. Elle assure que « toutes les offres font l’objet d’un contrôle automatisé, s’appuyant sur l’intelligence artificielle, pour écarter celles contenant des mentions discriminantes ou non conformes à la réglementation. » La direction a également pointé du doigt la méthodologie employée par la CGT chômeurs et a indiqué qu'elle veillait, par ses propres études, à vérifier la légalité des offres d'emploi publiées. Selon ses dires, « en 2023, cette étude de 5 000 offres a montré que 92,9 % des offres publiées sur le site étaient conformes au cadre légal ».

L'étude du syndicat de la CGT chômeurs s'est davantage focalisé sur les offres d'emploi proposées dans les villes qui vont accueillir les Jeux Olympiques de 2024 (Nantes, Lyon, Bordeaux, Saint-Denis, Lille, Saint-Etienne). Elle réclame « l’arrêt immédiat du contrôle des privés d’emploi et la réinscription rétroactive de tous les usagers de France Travail radiés pour insuffisance de recherche d'emploi ou refus d'offres ». 

À lire aussi : France Travail : quels changements pour l'emploi ? 

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