Chômage partiel : les entreprises devront progressivement repayer les salaires
Le chômage partiel pris en charge à 100% par l’État a été la mesure la plus emblématique de la crise du Covid-19 et du confinement des Français. Une mesure exceptionnelle à plus d’un titre qui devrait progressivement prendre fin. Rien n’est acté, mais Muriel Pénicaud, ministre du Travail, l’a une nouvelle fois confirmé.
12,2 millions de salariés au chômage partiel
La fermeture obligatoire de la très grande majorité des entreprises a contraint ces dernières à mettre plus de 50% de leurs effectifs au chômage partiel en France. Selon les chiffres du ministère du Travail, donnés par Muriel Pénicaud lundi 11 mai 2020 sur LCI, près de 12,2 millions de salariés du secteur privé sont au chômage partiel pris en charge par l’État. Pour rappel, le chômage partiel permet de gagner 84% du salaire net (100% pour un salarié au Smic).
Dans le cadre de la réponse du gouvernement à la crise, l’État a pris en charge 100% du chômage partiel. Mais, sur LCI, la ministre du Travail a une nouvelle fois répété que « l’intégralité des salaires » ne serait pas prise en charge indéfiniment par l’État. « Aujourd’hui, les conditions de la reprise sont là. Donc il n’y a pas tellement de raison que ce soit l’État qui continue à payer l’intégralité des salaires de 12 millions de salariés en France ».
La fin du dispositif sera progressive
Pas question, toutefois, de ne pas continuer d’accompagner les entreprises : si elles ont rouvert, la situation est loin d’être normale. « On va définir, je pense dans la semaine, quelle est la part de salaire que paiera l’entreprise », a déclaré Muriel Pénicaud le lundi 11 mai 2020. Progressivement, donc, ce seront bien les entreprises qui devront à nouveau payer le chômage partiel de leurs salariés, ce que prévoit la loi en temps normal.
Une exception, toutefois, va subsister : le chômage partiel des entreprises encore fermées, comme les restaurants, les bars ou les salles de cinéma, continuera d'être pris en charge par l'État. Au moins jusqu’à ce qu’elles puissent, elles aussi, rouvrir leurs portes.
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