Chômage partiel : avec l’argent, elle s’offre une voiture et de nouveaux seins
La crise sanitaire a fortement contribué à l’expansion du chômage partiel et de facto à la multiplication des abus. En Seine-Saint-Denis, la gérante d’un salon d’esthétique a détourné une forte somme pour s’offrir, entre autres, une nouvelle voiture et une nouvelle poitrine.
Une cinquantaine d’employés pour un seul institut de beauté
Avec la généralisation du chômage partiel due à la crise sanitaire, le nombre de fraudes a explosé. Au mois de septembre 2020, RTL chiffrait la fraude connue à 225 millions d’euros. En Seine-Saint-Denis, la gérante d’un salon de beauté a détourné près de 210.000 euros en fraudant le dispositif du chômage partiel. Suspectée de fraude, la femme de 38 ans a été interpellée par la police judiciaire, à son domicile au début du mois de septembre 2020, selon les informations de LCI.
Ami.K, la gérante mise en cause dans cette affaire de fraude, a déclaré avoir mis au chômage partiel une cinquantaine d’employés. Un nombre élevé d’employés pour un institut de beauté qui a sans doute été la cause de sa chute. Après son arrestation, la suspecte a été placée en garde-à-vue pour des soupçons de faits d’ « escroqueries au détriment d’un organisme de protection sociale ou d'un organisme chargé d'une mission de service public ».
Une voiture et une nouvelle poitrine
Ainsi, en déclarant une cinquantaine d’employés, alors que le salon n’en compte aucun, la gérante a pu obtenir 210.000 euros. Une déclaration sur Internet sans demande de justificatif, lui a suffi à obtenir cette aide de l’État. Une situation qui désole les magistrats en charge de ces affaires de fraudes, à l’époque « une simple déclaration sur Internet suffisait alors, il n’y avait aucun contrôle ».
Les investigations menées par la police judiciaire ont ainsi permis de découvrir comment la gérante avait dépensé la somme. Un rendez-vous chez un chirurgien esthétique et une opération pour une nouvelle poitrine et un nouveau fessier plus tard, et ce sont 12.000 euros qui se sont déjà envolés. Autres grosses dépenses, une nouvelle voiture à 35.000 euros, des vêtements de grandes marques mais également 90.000 euros placés sur les comptes de ses quatre enfants. 25.000 euros ont également servi à régler les frais de scolarité de ces derniers.
Après avoir saisi la voiture et les économies placées sur les comptes de ses enfants,123.500 euros restaient encore à rembourser à l’État. La gérante libérée après sa garde-à-vue est convoquée le 22 octobre prochain au Tribunal judiciaire de Paris.
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