Lutte contre le gaspillage : les « doggy bags » désormais obligatoires au restaurant
Les restaurateurs auront l’obligation de proposer un « doggy bag » pour leurs clients n’ayant pas terminé leurs assiettes. Rien n’oblige ces derniers de l’accepter mais c’est un nouveau pas dans la lutte contre le gaspillage.
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire
À partir du 1er juillet, les restaurateurs seront dans l’obligation de proposer à leurs clients des contenants réutilisables ou recyclables pour qu’ils puissent emporter leurs restes à l’issue du repas. Des « doggy bags » imposés par la loi contre le gaspillage alimentaire, adoptée en 2018 au Parlement.
L’objectif est de faire baisser drastiquement les chiffres du gaspillage dans les restaurants. Selon une étude de l’Ademe, 40% du gaspillage réalisé en phase de consommation finale a lieu dans la restauration, alors qu’elle ne représente que 15% des repas pris au total.
Une pratique qui ne s’implante pas en France
Si cette pratique est déjà courante aux États-Unis ou en Asie, elle est loin de s’être démocratisée en France, notamment en raison de son manque d’hygiène supposé mais aussi de la taille des assiettes, souvent moins fournies que dans d’autres cultures. Sans oublier les injonctions reçues dès notre plus jeune âge : celle de devoir finir son assiette.
Désormais, il faudra casser les préjugés autour des « doggy bags ». Selon un sondage YouGov réalié en 2014, en demander un fait passer pour un « radin » pour 15,1% des sondés. 11,1% estiment que cela est « impoli » ou encore 5,1% pensent que ce n’est pas hygiénique. Pire, pour plus de 33% des personnes interrogées, le « doggy bag » ne sert à rien.
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