Les ménages pauvres sont exclus des HLM

Par Perrine de Robien | Mis à jour le 12/06/2020 à 15:06

Selon un rapport réalisé par un collectif de six associations, « les chances pour un ménage d’obtenir un logement social sont d’autant plus faibles que ses ressources sont basses ». Ce qui signifie que la pauvreté peut freiner la validation d'un dossier. Un comble. 

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Pas de HLM pour les plus pauvres ?

Difficile d'obtenir un logement social quand on est pauvre

Présenté le jeudi 11 juin 2020, par un collectif de 6 associations -ATD Quart Monde, Secours catholique, Solidarités nouvelles pour le logement, Fondation Abbé Pierre, Habitat et humanisme et Solidarité DALO- un rapport fait le point sur les difficultés d’accès au parc social des ménages à faibles ressources. Chiffres à l’appui, il montre que plus on est pauvre, plus on rencontre des difficultés pour obtenir un logement social.

« Au niveau national, parmi les demandeurs Hlm, les chances pour un ménage d’obtenir un logement social sont d’autant plus faibles que ses ressources sont basses ». Ainsi, ceux qui touchent les minima sociaux ont 30% de chance en moins d'obtenir un HLM par rapport à ceux qui touchent le Smic. C’est une « contradiction flagrante avec la mise en œuvre du droit au logement » affirme l’enquête.

Pas assez de logements et des loyers trop élevés

Selon le rapport, dans les zones tendues, « des dizaines de milliers de ménages dépourvus de logements ou mal logés restent en attente par manque de logements sociaux financièrement accessibles ». Non seulement il n’y a pas assez de HLM et l’attribution est laborieuse mais en plus les loyers sont encore trop élevés pour les plus pauvres.

Pour éviter les impayés, les bailleurs sociaux et les commissions d'attribution effectuent un filtrage des dossiers. C’est ainsi que les plus précaires passent à la trappe. Face à cette situation, le collectif a publié 15 propositions pour l’accès au parc HLM des ménages à faibles ressources. Il préconise par exemple une revalorisation des APL et une adaptation du loyer « aux ressources du ménage. Et faire compenser le reste par l’État ou les collectivités locales ».

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