Le train de nuit revient en force en Europe

Le train plutôt que l’avion

On le pensait démodé, en voie de disparition et pourtant, le train de nuit revient à la mode en Europe. En Suisse, le trafic ferroviaire de nuit a augmenté de 25% depuis le début de l’année. En Autriche, la vente de billets nocturnes a doublé ces dernières années. En France, c’est l’aviation qui en fait les frais. Les vols intérieurs en métropole ont même chuté de 1% en septembre 2019.

Une conscience écologique animée par un effet Greta Thunberg ? Le train permet en effet de meilleures performances sur le bilan carbone que l’avion. Les émissions de CO2 sont liées à l’énergie utilisée pour alimenter les chemins de fer, réduites par l’énergie 100% éolienne aux Pays-Bas et nucléaire en France, note la journaliste Nicole Kobie. Mais il y a également des raisons économiques. Un train de nuit évite un passage dans les aéroports, majoritairement excentrés des villes, une nuit d’hôtel en moins et un taxi pour arriver en centre-ville.

Des suppressions à tout va

Pourtant ces dernières années, le train de nuit a eu la vie dure. En 2016, le gouvernement français annonçait la fin de ces voyages sur son territoire. L’Allemagne avait supprimé la ligne City Night Line, entre Berlin et Paris dès 2014. Le trajet Barcelone-Paris avait disparu depuis 2013 et l’Italie avait également réduit fortement ses services de nuit.

Pourtant, malgré le manque de confort de certaines couchettes, le bilan des trains de nuit est plutôt positif. Viables économiquement, ils permettent également de gagner une journée sur le séjour. Alors plutôt que de choisir l’avion ou la voiture, pourquoi ne pas retenter l’expérience du train de nuit ?

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