Aviation : 50% des vols supprimés en France le 16 septembre 2022

La DGAC demande la suppression de près d’un vol sur deux

La situation est simple : s’il n’y a pas de contrôleurs, les avions ne peuvent pas décoller ou atterrir, et parfois doivent même être déroutés pour des raisons de sécurité. Alors quand les contrôleurs aériens font grève, chose assez rare, c’est la panique dans le secteur. C’est ce qui va arriver le vendredi 16 septembre 2022 à la suite de l’appel au débrayage du syndicat des contrôleurs aériens.

La grève devrait être d’une ampleur suffisante pour la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) a recommandé aux transporteurs aériens de prendre des mesures drastiques. Elle demande ainsi que 50% des vols soient annulés, ce qui ne tient pas compte des vols qui devront être retardés. Et si Air France sera bien évidemment touchée, toutes les compagnies aériennes ayant des vols intérieurs en France sont concernées… et pas seulement.

Un effet sur le trafic aérien au-delà des frontières françaises ?

Le SNCTA (Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien) demande, sans surprise, une revalorisation des salaires et s’inquiète des recrutements futurs dans le secteur. S’il a organisé cette mobilisation, c’est que la DGAC n’aurait pas répondu favorablement à ses demandes et lors des discussions. D’ailleurs, celles-ci semblent au point mort, ce qui a poussé le SNCTA à déposer un préavis de grève du mercredi 28 au vendredi 30 septembre inclus.

Une mobilisation d’une telle durée présenterait un réel risque pour le secteur aérien français mais aussi européen : l’absence de contrôleurs aériens entraîne automatiquement des changements de trajets pour les avions volant au-dessus de la France, ce qui les rallonge. Si de telles modifications du plan de vol durant 24 heures devraient avoir des effets limités, sur plusieurs jours la situation est bien différente.

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