Shein, Temu : bientôt un malus de 5 euros sur les vêtements de fast-fashion ?

Par Stéphanie Haerts | Mis à jour le 13/02/2024 à 14:42

Antoine Vermorel-Marques, député LR, suggère un système de bonus-malus environnemental pour les vêtements, ciblant spécifiquement les mastodontes du secteur comme Shein et Temu. Cette mesure vise à encourager des pratiques d'achat plus durables face à l’essor de la fast fashion.

Shein Temu malus
Un système de bonus-malus environnemental pour les vêtements doit être proposé au travers d'une loi déposée par un député LR.

Un système de bonus-malus

Antoine Vermorel-Marques, jeune figure écologiste au sein du parti Les Républicains (LR), souhaite proposer un malus de 5 euros sur chaque article de fast fashion, peut-on lire dans Le Monde. Une initiative destinée à freiner l'achat compulsif sur des plateformes réputées pour leur production massive et peu coûteuse. Parallèlement, un bonus encouragerait l'achat de vêtements produits localement ou vendus dans des commerces de proximité, récompensant ainsi les choix éco-responsables.

La loi ne vise pas l'ensemble du commerce en ligne, mais se concentre sur les acteurs de l'ultra fast fashion, identifiés par leur volume hallucinant de nouveautés quotidiennes. « On est sur de l’usage unique, de l’ultra fast fashion. C’est “j’achète mon tee-shirt, je le porte une fois et je le jette à la poubelle” », déplore Antoine Vermorel-Marques dans des propos partagés par le quotidien.

Décourager la surconsommation

« Un t-shirt pour 3 euros, une robe pour 10 euros, c'est forcément tentant », a commenté Yann Rivoallan, le président de la Fédération du prêt-à-porter, lors d'une intervention sur BFMTV. Il observe que cette accessibilité pousse les consommateurs à acheter plus, entraînant une véritable « catastrophe financière » due à la surconsommation encouragée. Yann Rivoallan critique l'impact négatif de la concurrence acharnée imposée par les titans de la fast fashion, mentionnant la perte de plus de 10.000 emplois en un an et la disparition de marques renommées telles que Naf Naf, Kookaï, ou Camaïeu.

Zero Waste France accueille favorablement la proposition de loi, toutefois, l'organisation considère qu'elle est insuffisante. Des actions plus radicales, comme des interdictions, sont parfaitement envisageables selon Charlotte Soulary, chargée de plaidoyer pour l'association. La proposition de loi d'Antoine Vermorel-Marques, qui sera débattue début mars 2024 à l'Assemblée nationale, cherche à réconcilier réindustrialisation et mode durable. Cela en protégeant ce secteur des géants comme Shein. Ce dernier domine un cinquième du marché mondial de la mode éphémère. Shein est notamment critiqué pour ses pratiques non conformes aux normes environnementales et sociales européennes, une situation mise en lumière par une étude de Greenpeace, accentuant l'urgence d'une régulation.

À lire aussi : Marques abordables et vêtements durables

Article précédent Lidl : le robot cuiseur de retour avant Noël
Article suivant Restauration : McDonald’s s’implante désormais dans les campagnes
Réduisez vos factures grâce à nos conseils shopping
Merci de vous être inscrit à notre newsletter !
En cliquant sur "Recevoir la newsletter", vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentalité
décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.