La France veut sanctionner les achats « fast fashion »

Par Paolo Garoscio | Mis à jour le 15/03/2024 à 15:09

La France s'attaque frontalement à la fast fashion, ce phénomène qui a changé notre manière de consommer les produits de mode mais qui, aujourd'hui, se retrouve sur le banc des accusés pour son impact environnemental désastreux. Une proposition de loi promet de rebattre les cartes du shopping en ligne… et notamment de rendre la fast fashion beaucoup moins intéressante financièrement.

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La fast fashion augmente l'impact néfaste de l'industrie textile sur la planète.

La fast fashion va coûter beaucoup plus cher

Comment faire en sorte que les Français n’achètent plus des masses de vêtements à bas prix sur Shein, Temu et consorts ? Les députés ont trouvé, et adopté, la solution : l'introduction d'un malus environnemental. Acheter ce petit haut à la mode chez Shein, Temu ou autre géant de la fast fashion ne sera plus aussi anodin : 5 euros supplémentaires viendront s'ajouter à votre facture, une somme destinée à freiner vos envies d'achat impulsif et à financer la transition vers une mode plus durable. Et tout commencera, sauf surprise, dès 2025. En 2030, selon le projet, le malus pourrait atteindre 10 euros par article. Mais il y a un garde-fou : le malus ne peut pas représenter plus de 50% du prix du produit au maximum.

Au-delà de l'aspect financier, cette loi vise à transformer en profondeur les habitudes de consommation. En imposant des restrictions publicitaires et en obligeant les entreprises à dévoiler l'impact environnemental de leurs produits, le gouvernement souhaite éveiller les consciences. C'est une invitation à réfléchir avant de cliquer, à privilégier la qualité à la quantité, et à considérer la mode comme un choix éthique autant qu'esthétique.

Pourquoi s’attaquer à la fast fashion ?

Derrière cette attaque, il y a une urgence environnementale : l'industrie textile est l'une des plus polluantes au monde. Elle représente 10% des émissions à effet de serre, et l’augmentation de son activité, portée justement par la fast fashion, fait qu’elle pourrait représenter 20% des émissions dans quelques années. En visant spécifiquement la fast fashion, caractérisée par des collections sans cesse renouvelées et des vêtements vendus à des prix dérisoires, cette loi entend s'attaquer à l'un des symptômes les plus visibles de notre société de consommation excessive.

Le texte, adopté par les députés à l’unanimité le 14 mars 2024, doit encore passer sous le regard scrutateur du Sénat. L'adoption de cette loi pourrait non seulement positionner la France comme un leader dans la lutte contre la pollution textile mais aussi inspirer d'autres pays à emboîter le pas.

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