En 2022, les prix des vêtements pourraient augmenter

Par Paul Laurent | Mis à jour le 25/11/2021 à 09:48

Avec la hausse des prix des matières premières et du transport des marchandises, les professionnels du secteur de l’habillement prévoient une hausse de prix de 0 à 10% en 2022.

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Si le prix des vêtements augmente de plus de 5%, il sera supérieur à l'inflation estimée à +2,6% en octobre 2021.

Près d’une enseigne sur 10 prévoit une hausse des prix de 5% à 10%

Chaque mois, l’Institut Français de Mode interroge 100 marques et enseignes du secteur de l’habillement sur l’évolution de leurs prix. 34% des interrogés ne pensent pas augmenter les prix de leurs produits. En revanche, 58% d’entre eux comptent augmenter leurs prix de 0 à 10% en 2022 (49% prévoient une hausse des prix de 0 à 5% et 9% prévoient une hausse de leurs prix de 5 à 10%). 

La hausse des prix du secteur de l’habillement est portée par la hausse des coûts des matières premières. Le prix de la laine ne fait qu’augmenter et le coton, de son côté, atteint des prix records depuis 2011. La hausse des prix du pétrole a également un impact sur les prix du secteur de l’habillement car l’industrie du textile en a besoin pour la production de fibres synthétiques. 

De nouveaux lieux d’approvisionnement

La hausse des prix du fret a également un impact sur la hausse des prix. Face à ces difficultés, le secteur de l’habillement européen doit revoir ses stratégies. Désormais, le secteur va chercher à se fournir en Turquie, au Maroc, ou en Tunisie où les prix sont plus élevés mais les risques sont moindres. Jusque-là, c’était d’Asie, avec la Chine, le Bangladesh et le Cambodge en tête, que venaient près de 70% des importations en Europe.

Seul hic dans cette stratégie, c’est qu’une fois les commandes délocalisées vers des pays plus proches comme la Turquie, la Tunisie ou le Maroc, il sera difficile pour les professionnels du secteur de retourner faire des commandes en Asie quand la situation se sera améliorée. Ainsi, si la situation s’améliore en Asie, les prix des vêtements ne retrouveraient pas leur niveau d’avant crise.

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