Trafic de faux vins bordelais : les fraudeurs en prison
Il vous est arrivé d’ouvrir une bouteille de Bordeaux et d’être déçu en la buvant ? Si cela se trouve, il s’agissait de vin trafiqué. Une magouille qui a d’ailleurs valu de la prison à ceux qui l’ont organisée.
Du vin espagnol avec une étiquette française
Prison ferme. C’est la peine qu’ont écopé Jean Sébastien Laflèche et Michel Gilin. Ces deux personnes sont accusées d’avoir organisé un trafic de grande ampleur. Celle-ci consistait à « maquiller » de la piquette en prévenance d’Espagne et à la revendre dans des bouteilles avec une étiquette française, voire un AOC du vignoble bordelais.
D’après la répression des fraudes 34.000 hectolitres de vin, soit 4,5 millions de bouteilles, ont été vendus frauduleusement en France. Une vaste opération de contrefaçon.
Le trafic de vin, une fraude classique
En plus de la prison, les fraudeurs ont interdiction d’exercer la profession de négociant pendant 5 ans. Concernant Jean Sébastien Laflèche, le tribunal correctionnel de Bordeaux a prononcé la confiscation de 174.000 € saisis. Michel Gilin a, quant à lui, écopé d’une amende de 200.000 €. « Ils devront également s’acquitter solidairement de plus de 400.000 € de pénalités douanières et verser 2.500 € à chacune des parties civiles (l’Inao, le CIVB, la Fédération des grands vins, la Confédération paysanne et la Fédération des négociants) », détaille Sud-Ouest.
Le vignoble de Bordeaux étant une référence mondiale, il est tentant pour les négociants sans scrupules de trafiquer du vin. Une fraude malheureusement classique qui a déjà éclaboussé le vignoble bordelais à plusieurs reprises.
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