Travail de nuit : Monoprix de nouveau condamné par la justice

Par Jean-Baptiste Le Roux | Mis à jour le 03/12/2019 à 07:45

C’est la seconde fois en deux ans que l’enseigne de grande distribution est condamnée par la justice pour employer des salariés après 21 heures le soir.

Monoprix
Monoprix emploie 2.000 salariés dans ses magasins qui ouvrent après 21 heures.

Des accords sur le travail nocturne annulés par la justice

Le tribunal de grande instance de Nanterre a tranché. Vendredi 30 novembre dernier, la juridiction a invalidé deux accords d’entreprises signés en octobre 2018. Des accords signés entre Monoprix et les représentants des salariés du groupe. Un premier accord concernait le travail de nuit dans 115 magasins placés en-dehors de zones touristiques internationales. Le second accord sur le travail après 21 heures, dans ces mêmes zones.

Une décision qu’a saluée la branche CGT de Monoprix, en rappelant que le travail de nuit est mauvais pour la santé des salariés. Concrètement, le tribunal de grande instance a estimé, pour le second accord, que les contreparties offertes par Monoprix à ses salariés en échange d’un travail nocturne étaient insuffisantes. Le second accord a quant à lui été partiellement annulé, la justice estimant que le caractère exceptionnel du travail nocturne, dans ces zones touristiques, n’était pas vraiment prouvé.

Vers une libéralisation du travail après 21 heures

Un nouveau coup dur pour l’enseigne de grande distribution qui avait été condamné pour travail nocturne, l’an dernier. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore si Monoprix va tenter de négocier de nouveaux accords sur le travail nocturne, dans, et hors de ces zones touristiques internationales (ZTI). Des zones dans lesquelles le travail nocturne est autorisé, mais sous conditions.

Pour rappel, on estime à 2.000 le nombre de salariés employés chez Monoprix dans des magasins qui ouvrent après 21 heures. L’avocat de Monoprix a indiqué qu’il allait analyser la décision de justice en détail, et voir s’il ferait appel ou non. Le tout dans le contexte d’une possible libéralisation du travail après 21 heures, qui selon le gouvernement, ne pourrait bientôt plus être considéré comme du travail nocturne.

Article précédent Lidl : le robot cuiseur de retour avant Noël
Article suivant Restauration : McDonald’s s’implante désormais dans les campagnes
Réduisez vos factures grâce à nos conseils shopping
Merci de vous être inscrit à notre newsletter !
En cliquant sur "Recevoir la newsletter", vous acceptez les CGU ainsi que notre politique de confidentalité
décrivant la finalité des traitements de vos données personnelles.